Washington prône l’alternance démocratique en RDC

Lundi 9 février 2015 - 13:05

Dans son discours, l’ambassadeur des USA en RDC souhaite le transfert pacifique
du pouvoir au Congo Kinshasa

Le jour dédié au Dr Martin Luther King est un jour férié aux États-Unis, marquant la date anniversaire de la naissance de cet activiste noir américain de la défense des droits civiques des Africains Américains. Il est fêté chaque année le troisième lundi du mois de janvier, autour du 15 janvier, date de l’anniversaire du révérend.

A Kinshasa, l’ambassade des USA qui devait commémorer cette journée le 19 janvier 2015 a dû la retarder à cause des manifestations réprimées violement par la police et la Garde républicaine, selon les rapports des Ongdh.

La journée dédiée au Dr Martin Luther King a été enfin célébrée le week-end dernier à la résidence de James C. Sawan, l’ambassadeur des USA, à Kinshasa-Gombe.

C’était en présence des personnalités politiques, des diplomates, des journalistes et des acteurs clés de la Société civile de la RDC. On a remarqué la présence de Vital Kamerhe de l’UNC, des ministres Thomas Luhaka et Germain Kambinga, des représentants de la Société civile comme Jean Claude Katende de l’Asadho, Dolly Ibefu de la VSV, Jérôme Bonso de la Linelit….

Dans son allocution, l’Ambassadeur des USA en RDC, James C. Sawan a souhaité le transfert pacifique du pouvoir. Donc, Washington veut l’alternance démocratique en RDC avec les élections prévues selon la constitution en 2016.

Le discours de ce diplomate a été apprécié par l’assistance, du fait que le diplomate n’a pas mis de gants pour dire la vérité de la réalité congolaise telle que vécue à Kinshasa et en provinces ces derniers temps, avec les vagues d’arrestations arbitraires des personnalités politiques et de la société civile, sans oublier la suppression des signaux de certains médias.

« Ici au Congo, à l’heure où le pays fait face à plusieurs décisions de politique nationale importantes, nous croyons aussi que les institutions démocratiques sont le meilleur moyen de résoudre des questions aussi cruciales, pour le bien du peuple.

Dans une démocratie constitutionnelle, ceci implique le respect de la constitution même par ceux pourrait être personnellement désavantagés en la respectant.

Cela suppose également le renouvellement régulier des dirigeants y compris des responsables politiques bien installés à leurs postes. Et cela implique aussi la volonté de garantir à tous les citoyens le droit de se réunir, de s’exprimer librement et d’avoir accès aux médias. Tous ces domaines suggèrent l’existence d’une démocratie florissante.

Les Etats-Unis sont, par conséquent, perturbés par certaines actions récentes en RDC qui ont concouru à favoriser la perception d’une réduction de l’espace politique.

Je fais ici référence à l’interdiction d’accès aux communications libres qu’offrent les programmes radiodiffusés et les réseaux sociaux, aux arrestations , aux détentions ou aux menaces de poursuites judiciaires à l’encontre d’hommes politiques et des responsables de la société civile importants, ainsi qu’aux entraves aux droits de rassemblement pacifique et au droit de manifester.

Ces mesures, fussent-elles fortuites et involontaires, risquent d’avoir un effet négatif sur la libre concurrence politique. Bien que l’Etat ait sans conteste la responsabilité de protéger l’ordre public, il a aussi dans une démocratie le devoir de créer les conditions pour l’examen ouvert et public des politiques gouvernementales. Au Congo, cet espace politique est particulièrement crucial, sachant que le pays entre dans un cycle électoral qui devrait aboutir au premier transfert pacifique du pouvoir exécutif depuis son indépendance. »

Brin d’histoire

Après la mort du Dr Martin Luther King en 1968, le représentant démocrate John Conyers a introduit un projet de loi au Congrès pour que l’anniversaire de naissance de Luther King soit un congé national, mettant en lumière l’action de Martin Luther King aux côtés des syndicats.

En 1976, les syndicats aident à l’élection de Jimmy Carter, qui appuie le projet de loi. Mais après cet appui, l’influence des syndicats dans la campagne pour le King holiday diminue, et le King Centre cherche l’appui des milieux d’affaire et du grand public.

Le succès de cette stratégie grandit quand Stevie Wonder sort son single Happy Birthday en 1980 pour populariser la campagne et participe à la conférence de presse du Rassemblement pour la paix en 1981. Six millions de signatures sont collectées dans une pétition adressée au Congrès pour qu’il vote la loi.

Par Godé Kalonji Mukendi

 

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