Washington exige une enquête approfondie à Beni

Jeudi 27 novembre 2014 - 12:10

Le département d’Etat américain demande aux FARDC d’intensifier leurs efforts soutenus par la Monusco

Le Gouvernement américain se dit très préoccupé par de nombreuses attaques contre les civils à Beni, au Nord-Kivu. C’est ce qu’on peut retenir de la communication, hier mercredi 26 novembre à Washington, du directeur du bureau des Relations avec la presse au département d’Etat américain, Jeff Rathke. « Toutes ces attaques ne doivent pas rester impunies », a-t-il affirmé à la presse comme pour indiquer la détermination des USA d’en finir avec les massacres à répétition contre les civils dans le territoire de Beni. C’est, en fait, la première déclaration du département d’Etat américain depuis le déclenchement des massacres.

Les Etats Unis d’Amérique appellent, pour ce faire, le Gouvernement congolais à ouvrir une enquête approfondie et à faire en sorte que les auteurs de ces crimes rendent des comptes. Les USA demandent également aux Forces armées de la RDC, déjà actives au Nord-Kivu, d’intensifier leurs efforts soutenus par la Mission de l’Organisation des Nations Unies au Congo (Monusco) à éradiquer tous les groupes armés illégaux opérant dans l’Est du Pays. Pour rappel, les FARDC avaient bouté dehors le tristement célèbre mouvement rebelle pro rwandais dit « M23 » qui, comme d’autres groupes armés, écumait l’Est de la RDC.

BENI : LE DERNIER MASSACRE A FAIT 58 MORTS
Depuis le mois d’octobre dernier, des présumés rebelles ougandais sont accusés de massacrer les populations civiles. En moins de deux mois, on a officiellement enregistré plus de 200 morts. Le dernier massacre perpétré à Beni le jeudi 20 novembre 2014, indique le gouvernement provincial du Nord-Kivu, avait fait 58 morts, dont 49 hommes, 7 enfants et 2 enfants. Ces tueries, attribuées aux présumés rebelles ougandais des ADF, ont été enregistrées dans les localités de Musulukwedi, Vemba et Tepiomba.
Jusque-là, le bilan définitif de ce massacre n’était pas encore connu, car les chiffres divergeaient jusque-là. Le vice-gouverneur de la province, Feller Lutahichirwa, avait même laissé entendre que le chiffre avoisinait les 100 morts.
Dans son communiqué officiel, lu hier mercredi 26 novembre par le ministre provincial de la Santé, Mutete Mundenga, qui assure l’intérim de son homologue de l’Intérieur, le gouvernement provincial du Nord-Kivu a condamné un « acte barbare indescriptible ». L’Exécutif provincial du Nord-Kivu précise que 9 corps ont été remis aux familles des victimes pour les obsèques.

49 AUTRES CORPS RETROUVES APRES LES OPERATIONS MILITAIRES
49 autres corps en putréfaction ont été retrouvés après les opérations militaires lancées pour poursuivre les assaillants. « Les opérations militaires ont été lancées dans la zone pour poursuivre l’ennemi. Ce qui a permis de retrouver 49 autres corps, malheureusement en état de dégradation avancé. Ce qui porte le bilan actuel à 58 personnes affreusement massacrées. L’enterrement de nos compatriotes massacrés est ainsi intervenu sur le lieu du drame », indique le communiqué du gouvernement provincial.

C’est pour cette raison que les autorités du Nord-Kivu expriment leur compassion et leur solidarité à l’égard de tous les parents et les familles qui n’ont pas pu participer aux obsèques de leurs proches en raison de l’intensité des opérations militaires dans cette zone.
Le gouvernement provincial cher à Julien Paluku remercie la population pour sa collaboration et l’invite à la cohésion nationale. Pour rappel, les massacres des populations civiles ont augmenté dans le territoire de Beni depuis le mois d’octobre dernier. M. M.

 

Bannière 1xBet Catfish