Après les émeutes meurtrières du 19 au 24 janvier 2015 en RDC
L’envoyé spécial de l’Administration Obama en RDC et dans la région des Grands Lacs anime un point de presse ce lundi soir à la résidence de l’Ambassadeur des USA en RDC
» La résolution des problèmes de l’Est de la RDC passera par un dialogue direct entre les chefs d’État de la sous-région, estimait Russ Feingold, l’envoyé spécial des USA dans la région des Grands Lacs, dans une interview accordée à « Jeune Afrique » le 6 décembre 2013, en marge du Sommet Afrique-France.
D’après une source diplomatique à Kinshasa, l’ancien sénateur américain Russ Feingold arrive dans la capitale de la RDC ce lundi 9 février et compte animer une conférence de presse dans la soirée, à la résidence de l’ambassadeur des USA en RDC, James C. Swan, pour faire le point sur sa visite à Kinshasa.
Pas de changement de constitution
Depuis le passage de John Kerry à Kinshasa, la position américaine reste la même. Lors de son entretien avec le président Joseph Kabila, John Kerry avait tenu à faire savoir à JKK que « les États-Unis d’Amérique sont intimement convaincus […] que le processus constitutionnel doit être respecté ».
John Kerry, le ministre américain des Affaires étrangères, s’était montré très clair pour dire au locataire du Palais de la Nation de ne pas se représenter en 2016. « Nous ne voulons pas que Joseph Kabila change la Constitution ou fasse un troisième mandat », avait ajouté devant la presse Russ Feingold, lors de cette visite. Russ Feingold arrive à Kinshasa après des manifestations violentes et meurtrières du 19 au 24 janvier 2015 qui ont endeuillé le pays.
La population avait ainsi exprimé son opposition à la révision de la loi électorale qui allait entrainer un glissement vers la prolongation du mandat du chef de l’Etat avec un article piège qui conditionnait la tenue des scrutins par l’organisation du recensement des populations. Ces manifestations ont été réprimées dans le sang à Kinshasa et en provinces où on dénombre 42 tués selon la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’homme (FIDH) et 36 selon l’Ongdh américaine Human Rigths Watch(HRW).
Fin connaisseur de l’Afrique et grand lobbyiste
Alors que Barack Obama entamait sa première visite en Afrique en 2009, son administration paraissait résolue à jouer un rôle accru dans les Grands Lacs.
C’est ainsi que le » Conseiller spécial » du département d’État pour cette région, Barrie Walkley, un diplomate fort discret, a été remplacé le 18 juin par un » envoyé spécial « , l’ancien sénateur Russ Feingold. Démocrate très à gauche, il était opposé à la guerre en Irak et il est un bon connaisseur de l’Afrique pour avoir présidé le sous-comité spécialisé du Sénat et un proche de John Kerry, le secrétaire d’État. Sa stature est telle qu’il bénéficie d’un accès direct à la Maison Blanche.
Par Godé Kalonji Mukendi