La participation d’une autorité de la République Démocratique du Congo (RDC) à la deuxième édition de l’Assemblée Mondiale des Femmes WAW ! Tokyo 2015 pour un partage d’expérience et un échange sur la lutte contre les violences sexuelles et la consolidation de la paix.
Le Représentant Personnel du Chef de l’Etat en charge de la lutte contre les violences sexuelles et le recrutement des enfants,Madame Jeanine Mabunda Lioko, a participé à la deuxième édition du World Assembly for Women« WAW ! Tokyo 2015 » plus particulièrement au Panel de haut niveau sur le thème « Femmes et consolidation de la paix ».
Rappelant les acquis et avancées du Gouvernement Matata, notamment en matière d’éducation de la petite fille, elle a partagé l’expérience de la RDC dans la lutte contre les violences sexuelles en montrant que le viol en RDC a pour origine les guerres à l’Est de la RDC et que ce sont les femmes qui en ont payé le plus lourd tribut. Mais, en choisissant la voie de la paix plutôt que celle des armes, voie prônée par le Chef de l’Etat lui-même et le Gouvernement congolais, la RDC a pris le leadership sur cette question et réalise des progrès graduelsvers l’atteinte de l’objectif de l’éradication des violences sexuellesliées au conflit. Le rapport des Nations Unies avait souligné que le nombre de viols attribués aux hommes armés en RDC a baissé de plus de 33%entre 2013 et 2014.
Ensuite, l’envoyé du Président Kabila a partagé avec les participants à ce panel de haut niveau les initiatives mises en œuvre pour revaloriser les femmes victimes de viol afin que la femme congolaise ne soit plus une femme « à genoux », mais une femme « debout » :
• La mise en place du numéro d’appel d’urgence pour la dénonciation des cas de viol en novembre 2014.
• La campagne d’affichage « Brisez le silence ! » lancée en mars 2015 qui a permis de mettre fin au tabou et au silence entourant les crimes de viol.
• La mise en place en octobre 2014 d’un comité scientifique sur le devoir de mémoire et le lancement en juin 2015 de la sensibilisation sur le devoir de mémoire à Bukavu qui est une autre forme de prévention qui encourage la reconnaissance des torts causés aux victimes mais également la réconciliation communautaire pour consolider la paix en RDC.
• Le lancement en février 2015 du partenariat avec l’INPP pour assurer des formations des survivantes d’abus qui aboutissent à l’auto-emploi et garantissent l’autonomisation de victimes en leur redonnant leur dignité et en leur permettant de jouer un rôle important dans le développement de leurs communautés. Au mois de juin 2015 la première expérience pilote de formation a été lancée dans le territoire de KIBUMBA (Nord Kivu).
• La collaboration avec certaines ONG pour la prise en charge judiciaire et psychologique des victimes des violences sexuelles.