
Lors de la plénière de ce mercredi 17 septembre à l’Assemblée nationale, dédiée aux pétitions visant cinq membres du bureau, dont le président Vital Kamerhe, le débat a pris des allures de jeu de ping-pong entre les partisans et les opposants aux pétitions.
Justin Bitakwira n’a pas mâché les mots à l'égard de ses collègues. Selon lui, les députés nationaux véhiculent une image d'inconscience auprès du peuple.
« Je viens du front et le peuple se demande si nous sommes dans une République normale où une ou plusieurs parties du pays sont occupées. Et quand ce peuple nous regarde, il pense qu'il a en face de lui des inconscients », a-t-il déclaré, avant d'être interrompu par les bruits intolérables de certains de ses collègues.
L’élu d’Uvira a une fois de plus puisé dans la sagesse de sa « grand-mère » pour rappeler à ses collègues pétitionnaires à la raison.
« Quand une maison brûle, on fait appel aux extincteurs et non à ceux qui allument le feu. Je suis devant vous comme un témoin des massacres, des morts... », a-t-il poursuivi, suscitant encore la colère de certains de ses camarades.
Il a conclu en ces termes : « Si pour une fois, en tant que griot national, on n'a pas besoin de m'écouter, je cède le micro pour ne rien dire»
À l'issue du débat, une commission spéciale temporaire a été constituée pour examiner en profondeur les pétitions contre Vital Kamerhe, président du bureau ; Jacques Djoli, rapporteur ; Dominique Munongo, rapporteur adjoint ; Chimène Polipili, questeur ; et Grâce Neema, questeure adjointe.
Bienfait Luganywa