« Vraiment Congo, une tribu ! », le premier livre numérique produit et réalisé intégralement en République démocratique du Congo (RDC), relate les « mythes accumulés et dupliqués par copier-coller » de l’histoire du pays. Il a été baptisé le 01 mars 2015 à Lubumbashi, au Katanga.
« J'ai choisi un récit sur la formation du Congo. Parce que l'histoire du Pays est d'intérêt général. Mal connue, elle est polluée par des images contrefaites et répétées à l' infini. Le livre est léger dans sa présentation, mais il est lourd en révélations qui ne manqueront pas de titiller les sentiments et la curiosité, bref d'apporter de la saveur aux écrits divers et l'envie de jouissance en ouvrant et en dévorant des livres », explique l’auteur, Me Marcel Yabili qui a une bibliographie scientifique mais signe, pour cette œuvre, de ses noms dits authentiques « Yaya Asani ».
Il souligne que « des montagnes de contre-vérités sont rectifiées dans une écriture facile et en trois langues (français, swahili et lingala) qui installent le pays dans l'histoire universelle ; chaque page apporte une révélation, un débat. Le tout est illustré par des images et des cartes inédites ».
L’ouvrage est ponctué d’anecdotes racontées en français, en swahili et en lingala, les trois principales langues parlées dans le pays.
D’abord édité en format papier, l’ouvrage a été converti par la suite en fichier EPUB et MOBI, compatibles avec les formats du livre électronique. Et c’est l’auteur lui-même qui a contacté les boutiques de livres en ligne.
Et, les titres parlent d'eux-mêmes : « Les Congolais lisent la Bible ; Il y a deux Lumumba ... camerounais ; Le chemin de fer congolais en Chine ; Un Anglais fait tuer un Tanzanien ; Le roi d'Italie trace la frontière ; Si César n'avait pas été poignardé ; Le seul Etat non colonisé en 1885 ; La Belgique n'a pas accordé, mais elle a restitué l'indépendance ; Des martyrs sans noms ni tombes ; Pas une, mais deux mains coupées ; Un holocauste au pifomètre ; Une barbarie universelle ».
L’auteur propose une nouvelle écriture consistant en une page pleine par paragraphe et des adaptations en swahili et en lingala. Le texte peut aussi être lu en version électronique (Ebook) ou écouté en audiolivre (CD ou micro carte SD). Il y a surtout, la possibilité d'être lu ou écouté par toutes les couches de la population et sur l'ensemble du territoire.
Le livre connaît un très lourd déficit en RD Congo
A travers « Vraiment Congo, une tribu ! », l’auteur veut amener les Congolais à la culture de la lecture du fait que « le livre connaît un très lourd déficit en RD Congo ». Car, tout le monde convient que le Congolais ne lit jamais. Au point qu'on se plaît à dire que« si vous voulez cacher quelque chose à un Congolais, placez-le dans un livre ».
« Il y a un lourd déficit, pour ne pas parler de carence maladive, en lecture des livres. Pourquoi cette impasse, alors que la société moderne ne peut s'installer ni évoluer dans la tradition orale ? Il est bien possible que les gens ne lisent pas parce qu'ils n'ont pas été +dépucelés+, ils n'ont pas eu des occasions de goûter comme à un «fruit défendu », déplore Me Marcel Yabili
A son avis, « ils ne savent pas que le livre est un véhicule d'informations et de sensations, plus puissant que des réalisations cinématographiques, parce que chaque lecteur perçoit et construit ses propres images ».
« Vraiment Congo, une tribu ! » distribué aux travailleurs de l’UPAK
A l’occasion de la Journée internationale de la femme, le patronat de l’Usine de panification de Kinshasa (Upak) a acheté et distribué le livre « Vraiment Congo, une tribu ! » à son millier de cadres et agents ainsi qu’à leurs dépendants dans sa salle de fêtes dans la commune de Kasa-Vubu.
« Une des composantes indispensables de l’histoire de la RDC sur le versant socio-économique, l’Upak a couplé cette action culturelle innovante de la culture avec la souvenance de la date de naissance, le 3 mars 1934, de M. Thomas Dounis, Père-Géniteur de cette grande industrie de panification de grande renommée », a-t-il commenté par l’entremise du directeur des relations humaines, Etienne Mukoko, et du chef du personnel, Emmanuel Tondo.