Le dernier rapport de la Mission onusienne fait état d‟une situation sécuritaire volatile et imprévisible suite aux exactions commises par les rebelles FDLR et aux cmbats récurrents entre miliciens dans cette région. Le porte-parole militaire de la Monusco indique que l‟environnement sécuritaire demeure volatile et imprévisible au nord de la province du Katanga, suite aux exactions perpétrées par les rebelles des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), et aux combats récurrents entre miliceisn pygmées et bantous. En croire le lieutenant-colonel Félix-Prosper Basse, des éléments supposés appatenir aux FDLR ont attaqué deux véhicules appartenant à une compagnie minière et pillé des biens de valeur ainsi qu‟une important somme d‟argent, sur l‟axe Bendera-Kalemie (entre Kilauli, 30 km au sud de Bendera et Mazonde, 35 km au sud de Bendera).
Selon la Monusco, des pygmées en provenance du village Kamala (34 km au nord de Manono) ont été interceptés le 10 septembre 2014 par des miliciens bantous au village Mukumu, à 45 km au nord de Manono. Pour contenir la situation, les forces onusiennes et congolaises déployées dans cette région fédèrent leurs efforts à fin de traquer et neutraliser tous ces insurgés, responsables de cette insécurité, indique Félix-Prosper Basse. La même source souligne que des exactions ont également été commises par les miliciens du groupe Mayi-Mayi Bakata-Katanga dans cette province, la semaine dernière. En effet, le 13 septembre 2014, des élements supposés appartenir au groupe Mayi-Mayi Bakata-Katanga ont attaqué le village Kina (132 km au sud-ouest de Kalemie), incendié une douzaine de maisons et tué le commandant de la Police nationale congolaise (PNC) et son épouse. Cette incursion a provoqué un déplacement massif des populations civiles vers les villages Mukanga et Mukubu.
Selon des sources militaires congolaises basées à Manono, onze villages jadis occupés par les Mayi-Mayi Bakata-Katanga, sont passés sous le contrôle des troupes gouvernementale, le 16 septembre 2014, après des opérations lancées contre ces insurgés dans le Secteur de Luvua, situé ua Sud du territoire de Manono. Les troupes du contingent béninois et des Forces spéciales égyptiennes de la force de la Monusco déployées dans cette province, poursuivent également de jour comme de nuit à Manono et dans d‟autres localités, leurs patrouilles de dominatin de terrain, afin d‟évaluer la situation sécuritaire, d‟interdire les activités de groupes armés, mais également de protéger les populations civiles. Inquiétant mouvement des populations Le nombre des déplacés internes au Katanga a augmenté de près de 67.000 personnes au cours des deux derniers mois (juillet et août), passant de plus de 543.000 en juin à plus de 607.000 déplacés au mois d‟août, selon la Commission du mouvement des populations.
De ce chiffre, 75% des déplacés ont été dénombrés dans le District du Tanganyika, entre autres dans les territoires de Nyunzu et Manono, suite au conflit communautaire entre les Lubas et pygmées. Les attaques armées restent la cause majeure de ces déplacements ; près de 24% autres sont dus au déplacement préventif et à l‟insécurité ; les 12% restants sont attribués aux conflits communautaires. Quant au nombre de retournés, 15.000 personnes sont rentrées chez elles, portant à plus de 297.300 le nombre de retournés. Mitwaba demeure cependant la zone qui a une concentration de plus de 40% des retournés de la province.