M. Abdoul Aziz Thioye, Directeur adjoint du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (Bcnudh) a présenté le rapport sur l’évolution de la situation des droits de l’homme en RDC, au cours du mois de septembre 2014. C’était lors du point de presse hebdomadaire de la Monusco tenu le mercredi 29 octobre 2014, à son quartier général de la Gombe. En effet, le Bcnudh a enregistré 150 cas de violation des droits de l’homme, contrairement au mois d’août où le nombre était à 257. Le nombre de victimes a également baissé, et passe de 638 à 405.
Pour le Directeur adjoint du Bcnudh, les types de violations les plus rapportés sont les atteintes au droit, à l’intégrité physique, suivies des atteintes à la liberté, à la sécurité de la personne, les atteintes au droit à la vie et les atteintes au droit à la propriété. Ledit rapport révèle également une baisse du nombre de décès en détention, 6 cas enregistrés par rapport au mois d’août où l’on y avait enregistré 10 cas.
Ainsi, ce rapport, élaboré avec dextérité selon les responsables de la Monusco, indique les provinces les plus touchées par les violations des droits de l’homme. Il s’agit de Province Orientale, Nord-Kivu et du Sud- Kivu. M. Abdoul Aziz a souligné que les deux premières provinces ont connu également une baisse importante du nombre de violations des droits de l’homme par rapport au mois d’août 2014. Tandis que la province du Sud- Kivu a enregistré une légère hausse du nombre de violations des droits de l’homme au mois de septembre 2014 par rapport au mois d’août 2014.
Et de poursuivre, qu’au mois de septembre 2014, les provinces de l’ouest du pays ont enregistré une baisse du nombre de violations des droits de l’homme et du nombre de victimes de ces violations par rapport au mois d’août 2014.
Dans ce rapport, souligne-t-il, l’ensemble des agents de l’Etat serait responsable d’environ 66% du nombre total de violations des droits de l’homme enregistrées par le Bcnudh au mois de septembre 2014.
Ce qui représente une baisse importante par rapport au mois d’août 2014. Parmi les agents étatiques, l’on cite les éléments des Fardc qui seraient responsables du plus grand nombre de violations de droits de l’homme, avec environ 37% du nombre total de violations des droits de l’homme enregistrées par le Bcnudh au cours du mois de septembre 2014.
En septembre 2014, renchéri Monsieur le Directeur adjoint, les combattants des groupes armés seraient, quant à eux, responsables d’environ 33% du nombre total de violations des droits de l’homme enregistrées au cours de ce mois par le Bcnudh, ainsi qu’une baisse de plus de la moitié par rapport au nombre des violations des droits de l’homme attribuées aux combattants des groupes armés qui ont été enregistrées au mois d’août 2014.
Ce sont les combattants du Front de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) qui seraient responsables du nombre le plus élevé de violations des droits de l’homme enregistrées durant le mois de septembre. Au cours du mois de septembre 2014, selon les informations mises à la disposition du Bcnudh, au moins, six agents de la Pnc et neuf des Fardc ont été condamnés pour des actes constituant des violations des droits de l’homme dans les provinces du Bas-Congo, Equateur, Katanga, Kinshasa, Nord-Kivu et Province Orientale.
Répondant à quelques préoccupations des journalistes, Abdoul Aziz a éclairé sur la manière dont son bureau collabore avec les autorités congolaises en cette matière.
Il y a lieu de retenir que le Bcnudh agit conformément au mandat lui définit par le Conseil de sécurité des Nations Unies. A cet effet, il assure une surveillance étroite de la situation des droits de l’homme à travers le territoire congolais et procède à des analyses des tendances relatives à cette situation dans le pays. Toutefois, des informations sur ces tendances sont régulièrement partagées avec les autorités congolaises afin qu’elles prennent les actions nécessaires en vue de traduire en justice les auteurs de ces actes. Lesquelles informations sont présentées de manière mensuelle à la conférence de presse hebdomadaire des Nations Unies.
Jean-René Ekofo