Une série de chansons et vidéos clips interdits

Jeudi 26 mars 2015 - 11:38

Mbuji-Mayi

Werrason, Koffi Olomide, Fabrigas et Ferre Gola visés, Par Patrice Kabemba Shambuyi

« … nous avons été invité par le parquet général de Mbujimayi auprès de l’Avocat général autour de l’interdiction d’enregistrer, produire, de diffuser et d’exécuter certaines chansons et clips portant atteinte aux bonnes mœurs, en violation du décret 003 du 11 février 1996, spécialement en ses articles 2 et 5 » c’est en ces termes que Clément Tshidibi Mbayabo, chef de division provincial de la communication et des media, s’est exprimé devant les directeurs des programmes des radio installées dans la ville diamantifère.

Le parquet de Mbuji-Mayi lui a remis des documents d’une série de décisions de la commission nationale de censure des chansons et des spectacles, organe sous tutelle du ministre de la justice , garde des sceaux et droits humains, institué par décret 003 du 21 février 1996 et dont l’organisation et le fonctionnement sont contenus dans l’arrêt é d’organisation judiciaire N°365/MIN/RDJ & GS /1996 du 08 juillet 1996.

C’est à ce titre que les directeurs des programmes des Radios ont été informés pour qu’ils puissent réviser les banques de données enregistrées afin d’élaguer les chansons titres : « Pakadjuma », « Matchkuata » « Chichiwach », « Kiti Ya Libala » et « Litaka », de l’artiste-musicien Ferre Gola.

Les chansons « bloc cadenas », de l’artiste-musicien Werrason, de l’orchestres Wenge Musica Maison Mère, « Ya Mado », ainsi que le clip « Mushibara », de l’artiste-musicien Koffi Olomide, sont frappés d’interdiction pour cause l’immoralité. Il a également précisé que par décision de la commission nationale de censure des chansons et des spectacles, sont interdites l’enregistrement, la production, la vente, la diffusion et l’exécution sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo. Cette annonce survient tardivement, alors que ces chansons et clips, sont joués sur touts les points de la ville de Mbuji-Mayi, surtout les marchés. Les enregistrements s’y font à la sauvette, par les « programmeurs- informaticien »avec leurs ordinateurs portables. Mais par contre les radios et télévisions vont observer cette décision tandis que dans la rue, mélomanes vont-ils se plier aux décisions. Wait en see !

Par Patrice Kabemba Shambuyi