Evaluateur régional sénior de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), Masakazu Fukuwaka est à Kinshasa. Il a pour mission de procéder à l’évaluation du projet ayant abouti à la construction du complexe technico-administratif de la direction provinciale de l’institut national de préparation professionnelle (INPP). Un ouvrage de haute facturez réalisé grâce au fonds japonais d’aide financière non remboursable de l’ordre de vingt-trois millions de dollars américains, et qui a été inauguré par le Chef de l’Etat, le samedi 21février 2015.
Depuis lundi 14 septembre 2015, Masakazu Fukuwaka est à Limete,: en vue de procéder à une évaluation des travaux de cet ‘ouvrage. Il s’agit de déceler des erreurs, s’il y en a, afin de les réparer. Au terme de cette évaluation, il reviendra à l’INPP de prendre des mesures adéquates pour’ la maintenance et la pérennisation .de cette infrastructure de base.
Il sied de noter que la mission de Masakazu Fukuwaka ne s’arrête, pas seulement à ce bâtiment ultramoderne de la direction provinciale de l’INPP-Kinshasa. L’émissaire de la JICA évaluera également tous les projets ‘réalisés par le Japon en RD Congo. Notamment la route des Poids lourds qui met en exergue le génie de ce peuple, et le pont OEBK (ex-pont Maréchal).
Pour sa part, l’Administrateur directeur général de l’INPP, Maurice Tshikuya Kayembe, s’est déclaré, très favorable à cette évaluation, qui selon lui, mettra en exergue la manière dont son institution publique s’approprie les acquis de la coopération avec le Japon, à travers des mesures de gestion des équipements et des infrastructures d’accueil.
Le capital humain : levier du développement socioéconomique d’un pays
Le Japon qui nous assiste à ce jour et a fait de l’INPP un levier indispensable du gouvernement pour la promotion, la création et la protection de l’emploi, a insisté l’Adg de l’INPP, a la particularité d’avoir, mis les compétences humaines au centre de développement. Ben que n’ayant pas de minerais et forêts, il est aujourd’hui une puissance économique et technologique mondiale, « Nous retrouvons la même particularité dans son mode de coopération non seulement ii construit et équipe, mais il fait le transfert des technologies aux pays bénéficiaires ».
Pour Maurice Tshikuya Kayembe, la formation professionnelle demeure un atout majeur pour le développement du capital humain, facteur indispensable du développement d’une nation. Car, la richesse de cette dernière, c’est d’abord sa population, Mais, fait observer l’Adg, celle-ci ne peut l’être que lorsqu’elle a une valeur ajoutée qui ne peut venir que par la formation, au risque de la voir devenir un frein au développement. Tels sont les cas de kuluna et des bandes armées qui créent presque chaque jour, dans la capitale, congolaise, des pleurs et des grincements des dents.
Pour le développement de la RD Congo,’ Maurice Tshikuya Kayembe exhorte le gouvernement à mettre en place une politique qui tient réellement compte de la jeunesse, en ciblant ‘les formations adaptées aux secteurs porteurs de croissance et d’emplois. « Il faut inverser la tendance actuelle qui consiste à aller, tous à l’université sans se rendre compte de l’insertion socioéconomique qui doit s’en suivre ».
Michel LUKA