Une centaine de congolais de la RDC sont expulsés depuis quelques temps de Pointe-Noire, deuxième ville de la République du Congo. La vague de refoulés est arrivée jeudi 21 mai au poste frontalier de Beach Ngobila à Kinshasa. Les infortunés déplorent la brutalité et des morts d’hommes pendant ces expulsions.
A leur descente du bateau qui les a ramenés dans la capitale Kinshasa, ils se sont bousculés au micro de Radio Okapi et s’arrachent presque les uns les autres la parole pour décrire leur calvaire :
« On était détenu dans de très mauvaises conditions. Il y avait de l’étouffement. Et j’ai vu au moins 7 personnes mourir. Moi par contre j’en ai vu mourir six ».
Chacun explique, à tour de rôle, dans quelles circonstances, il a été arrêté :
« Moi on m’a attrapé sur le chemin du boulot. Moi, en ce qui me concerne on m’a interpellé à mon lieu de travail au marché ».
Alors qu’on pensait ces événements définitivement clos, après les expulsions de Brazzaville dans l’opération « Mbata ya mikolo», entendez « Gifle des aînés », le mouvement gagne cette fois-ci Pointe-Noire.
Les actuels expulsés sont pour la plupart des jeunes hommes: coiffeurs, manutentionnaires, bref faisant des petits métiers.
« Moi je suis boucher et moi je suis maître peintre », se présentent-ils.
En dehors de ces jeunes, il y a aussi des quadragénaires et des pères de familles. Ils racontent avoir tout perdu, parfois même leur famille.
« Je suis désormais séparé de ma femme et de mes deux enfants qui eux sont restés au Congo », explique un père de famille.