Un nouveau plan d’action pour réorganiser le secteur minier

Mercredi 9 mars 2016 - 09:47
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Le Projet d’Appui au Secteur des Mines (PROMINES), mis en œuvre avec l’appui de la Banque Mondiale, a procédé hier mardi 8 mars 2016 au centre Interdiocésain, au lancement officiel de l’atelier de validation du plan stratégique de développement du secteur minier  pour l’année 2016 – 2021.

Selon Yenga Mabodia, ci-devant Coordonnateur National de PROMINES,  ce projet reprend un diagnostique complet en interne comme en externe de la situation générale du secteur minier, les menaces et les faiblesses qui nuisent l’organisation et le fonctionnement des services spécialisés du Ministère des Mines en proposant ensuite cinq axes clés sur lesquels cette institution devra se baser pour éviter la chute.

Dans le lot des problèmes soulevés par Michel Anyet, chef de mission des consultants audit projet,  l’on observe, notamment, un faible financement du secteur minier qu’il s’agisse du côté de l’Etat que des bailleurs des fonds, une faible implication de l’Etat dans la promotion des principes de la bonne gouvernance dudit secteur, l’absence des gisements certifiés, les insuffisances intégrales du sol et du sous-sol, l’absence d’une politique de nature à favoriser le développement des services spécialisés pour le secteur des mines, le manque d’un service unique de taxation à l’instar des pays africains et du Monde œuvrant dans ce secteur, etc. En ce qui concerne les Ressources humaines, l’Orateur a relevé également un personnel administratif insuffisant, vieillissant, moins qualifié et non motivé.

Par ailleurs, le secteur minier fait face aussi à des menaces qui nécessitent la mise en place des mesures préventives. Avant d’énumérer par exemple une évolution négative des cours mondiaux des substances minérales, l’insécurité dans les zones d’exploitations minières dues aux conflits armées et également un déficit énergétique important.

Au regard de ce tableau plus ou moins sombre, ce conférencier a émis quelques propositions afin de relever les défis. Notamment la poursuite de l’exécution du programme de la réforme des sociétés minières du portefeuille de l’Etat, l’impulsion de l’industrialisation de la RDC, l’intensification des recherches géologiques et minières, le renforcement des capacités institutionnelles, la mise en place d’un fonds de promotion dudit secteur et l’amélioration de la performance de la RDC sur les index mondiaux… Aussi, a-t-il ajouté, l’industrie minière a besoin de la construction des infrastructures de transport pour la desserte des minerais qui pose un sérieux problème et également l’amélioration de la gestion environnementale, particulièrement la pollution des airs, la dégradation forestières et des sous-sols).

Après cet exposé, le représentant du directeur de cabinet du ministre des Mines empêché, s’est dit satisfait de ce programme qui vise l’augmentation de la production minière et de sa valeur ajoutée. Il a exhorté les participants et les différents experts présents à capitaliser toutes les pistes des solutions proposées et de voir dans la mesure du possible comment les mettre en œuvre. Car, dit- il, les présentes assises viennent à un  moment difficile où l’économie minière de la RDC est en baisse. Il a exprimé le vœu de voir améliorée, à l’issue de ces assises, la gouvernance du secteur minier, ainsi que l’augmentation de sa contribution à la croissance économique et au développement durable au niveau national, provincial et local.

Il sied de noter que ces ateliers prendront fin aujourd’hui mercredi 09 mars 2016. Aux termes de ces deux jours d’atelier, les participants devront discuter et procéder à la validation des différentes propositions émises dans ce plan d’actions afin de lever les obstacles fondamentaux à l’accès aux ressources et créer un environnement propice au développement du secteur minier en RDC.

Perside DIAWAKU