L’émissaire de l’Union Africaine a bouclé les consultations au niveau de Kinshasa. Il n’a certes pas rencontré tout le monde, une frange importante de l’Opposition lui ayant claqué la porte au nez. Il s’agit de la Dynamique de l’Opposition, du G7 et du Front citoyen 2016.
Mais Edem Kodjo estime avoir fait l’essentiel. Sa longue expérience des affaires africaines lui ayant appris que même ceux qui ont refusé de le rencontrer ont fini, d’une certaine manière, par communiquer ou pré- dialoguer avec lui.
En effet, les raisons invoquées pour rejeter le Dialogue ainsi que la médiation de l’Union Africaine suffisent pour identifier les causes principales du blocage dans le processus du Dialogue politique en Rdc.
Contrepoids
L’étape de Kinshasa terminée, nous apprenons qu’Edem Kodjo prend son avion pour Bruxelles à la rencontre d’Etienne Tshisekedi. Seul opposant favorable jusqu’au bout au Dialogue politique et dont l’exigence d’une médiation internationale semble trouver un début de réponse.
On peut tout dire de cette rencontre annoncée en terre belge. Tshisekedi n’est pas n’importe qui. Son poids sur l’échiquier politique national n’est plus à démontrer. C’est le genre d’athlètes politiques à même de faire, à titre individuel, le contrepoids des plus redoutables des coalitions au sein de l’Opposition.
Hannibal
Il suffit donc que le sphinx de Limete accepte de recevoir Kodjo pour que la mission de ce dernier prenne une tournure décisive. Surtout après avoir rencontré le Chef de l’Etat ainsi que divers acteurs institutionnels.
Il ne faudrait surtout pas oublier qu’à lui seul, à partir d’avril 2002, Tshisekedi avait réussi à imposer la nécessité d’un accord global et inclusif à toute la classe politique congolaise et à la communauté internationale. Ce fut l’époque de la glorieuse Alliance pour la Sauvegarde du Dialogue (ASD) et du tandem Udps – Rdc.
A voir la manière dont il procède, le lider maximo aligne de nouveau tous les atouts pour imposer sa vision politique aux forces politiques du pays comme à la communauté internationale.
Mais la grande question qui taraude tous les esprits est celle de savoir si cette fois la nouvelle bataille profitera à l’Udps et à son leader. Car, tout indique qu’à l’instar d’Hannibal, Tshisekedi sait vaincre, .mis ne sait pas se servir de ses victoires. Il a toujours gagné au profit des autres.
Par LP