Tripaix/Ndjili : accusé de vol des titres parcellaires, il contre- attaque

Mercredi 22 avril 2015 - 10:12

Interpellé au Parquet de Ndjili pour rétention illicite des documents, faux et usage de faux, tentative de stellionat… par Marie Mabwata, le soldat Gaspard Langolo, qui a obtenu gain de cause, vient d’attraire à son tour la dénonciatrice au Tribunal de Paix « Tripaix » pour dénonciation calomnieuse. La prévenue maintient ses allégations énoncées au Parquet. Cette affaire en continuation enrôlée au Tripaix Ndjili sous RP 14277 a été instruite hier mardi 21 avril 2015.

Prié d’exposer brièvement les faits, le conseil du plaignant a fait remarquer que la prévenue a allégué devant un magistrat du Parquet que leur client détenait de manière frauduleuse des titres parcellaires et est coupable de tentative de stellionat.

C’est la raison pour laquelle leur client a attrait la prévenue pour dénonciation calomnieuse.

Me Kamuanya a fait savoir que leur cliente a saisi le Parquet pour les préventions de rétention illicite des documents, faux et usage de faux, tentative de stellionat…..

Et d’ajouter que la prévenue et le plaignant vivent dans une même parcelle sise avenue Ngangwele 210, quartier Mfumu Nkento, commune de Kimbanseke depuis 1974. Gaspard Longola qui était venu d’Idiofa, avait été recueilli par Mabwata et les siens à son arrivée à Kinshasa, car les deux protagonistes sont originaires de Bandundu. Le plaignant a profité de la mort du père de leur cliente quelques années plus tard pour brandir de faux titres parcellaires et chercher à lui nuire. Il avait brandi un acte de vente daté de 1974 et qui se rapporte à une parcelle sise avenue Mabidila, zone de Kingasani II et non celle de Ngangwele. C’est avec ces titres douteux qu’il a induit en erreur le magistrat du Parquet. Selon lui, le plaignant se contredit et affirme parfois que cette parcelle appartient à sa sœur Jeanne Minanga. Son collègue l’a relayé pour dire que la zone de Kisangani n’existe pas à Kinshasa. Les deux avocats ont sollicité du tribunal qu’il cite des témoins à décharge pour retracer l’historique de ladite parcelle et mieux éclairer les juges sur cette histoire.

La prévenue a affirmé que le plaignant a volé leurs titres parcellaires et veut les chasser. Il profite de son statut de soldat pour les déguerpir de leur parcelle.

Les avocats du plaignant ont relevé qu’on n’est pas en conflit de propriété.

Les juges ont voulu savoir s’il y a eu une décision qui atteste que les documents détenus par Langola sont faux.

Le ministère public a fait savoir que la décision du Parquet est une mesure administrative et s’est prononcé pour l’audition des témoins à la prochaine audience.

La juge présidente est passée outre et a programmé la plaidoirie à la prochaine audience.

Jean- Pierre Nkutu