Tripaix pont Kasa-Vubu : Il poursuit sa caissière pour détournement

Jeudi 23 avril 2015 - 13:11

Henri Kabeya, opérateur économique, a traduit en justice sa caissière Mimi Muya pour détournement de 15.000 dollars. L’audience publique de cette affaire s’est tenue hier mercredi 22 avril 2015 au Tribunal de paix du Pont Kasa-Vubu. Selon le plaignant, tout a commencé le 16 mars 2015 lorsqu’il a constaté l’absence de sa caissière au lieu de service, alors que c’était l’heure de la remise des comptes.
Après enquête, plusieurs personnes l’ont renseigné l’avoir aperçue le jour même, avec un sac plein de billets de banque. Toutes les tentatives pour la joindre étaient vaines car elle avait pris soin d’éteindre son téléphone. Il a affirmé avoir appris, après ce fait, que sa caissière avait acheté un salon de coiffure et un nouveau véhicule.

Quatre jours après, poursuit-il, Mimi lui a envoyé un texto lui demandant de verser dans son compte la somme de 50.000 $, sans quoi elle allait diffuser, à travers des réseaux sociaux, l’image de sa femme, habillée en robe de nuit sans sous-vêtement.

C’est alors qu’Henri s’est souvenu avoir donné à sa caissière son nouveau téléphone acheté pendant son voyage en Europe, pour qu’elle transfère les numéros se trouvant dans l’ancien répertoire. Il a estima que c’est en ce moment que Mimi avait copié cette image pour nuire à sa personne.

Appelée à la barre, Mimi Muya a renseigné qu’elle avait claqué la porte suite aux menaces d’arrestation provenant de son patron. A1’en croire, un certain Jean Mayamba, caissier comme elle, lui avait confié que sur instruction du patron, il devait à tout prix voler ou détruire son téléphone, parce qu’il contenait des images qui touchaient à sa personne.

Selon le même collègue de service, le patron était prêt à envoyer des policiers pour l’arrêter et confisquer ce téléphone. Pendant la conversation; raconte-t-elle, Jean avait reçu un appel lui disant de surveiller la caisse, de peur qu’elle rie l’emporte puisqu’elle devait être aux arrêts.
Etant donné que sa vie était en danger, elle n’avait pas d’autre choix que de s’enfuir.

Concernant l’argent détourné, elle a soutenu qu’elle n’a jamais enregistré une telle somme depuis qu’elle occupe cette fonction. En plus, ils étaient à deux à la caisse. Elle a renseigné avoir laissé à la caisse 2.450$ et 149.000 fc. A son départ, elle avait confié la clé à un collègue de service.

S’agissant de l’image, Mimi a expliqué qu’elle avait eu une liaison amoureuse avec son patron, contre son gré. Le patron,- affirme-t-elle, avait l’habitude d’abuser d’elle. L’épouse d’Henri ayant apprise la nouvelle, avait envoyé un message auprès de sa famille, puisque son père était l’un des fournisseurs de ladite compagnie, afin que celle-ci conseille à Mimi de rompre.

Vu l’insécurité dans laquelle elle se trouvait, poursuit- elle, elle avait pris la décision de rompre avec le patron. C’est alors qu’Henri lui avait proposé 50.000$ pour régler le problème à l’amiable. N’étant pas en possession de l’argent, son patron lui a envoyé en gage l’image de sa femme. Et que s’il ne tenait pas parole-, elle pouvait la montrer à sa femme.
Mimi a en outre renseigné qu’elle avait envoyé le texto à son patron parce qu’il déléguait des gens pour détruire son téléphone.

Pour sa part, le tribunal a renvoyé la cause à trois semaines pour la suite de l’instruction, l’audition des témoins et si possible les plaidoiries.

Par Perside Diawaku