Le chef de la Monusco, Martin Kobler, plaide pour le rétablissement de la confiance avec le gouvernement congolais dans la traque contre les rebelles rwandais des FDLR. « C’est très important maintenant de rétablir la confiance », a-t-il déclaré, mercredi 11 mars lors de la conférence de presse hebdomadaire des Nations unies à Kinshasa. L’armée congolaise mène actuellement seule une opération contre les FDLR au Nord et Sud-Kivu.
Le gouvernement congolais a annoncé le 15 février dernier avoir renoncé au soutien de la Monusco pour cette opération. Quelques jours plus tôt, la mission onusienne avait décidé de marquer une pause dans la coopération avec les Forces armées de la RDC (FARDC) suite à l’implication présumée, dans des atteintes aux droits de l’homme, de deux généraux de l’armée congolaise qui participent à l’opération contre les rebelles rwandais.
Pour Martin Kobler, il faudrait rétablir la confiance entre la Monusco et le gouvernement congolais.
« C’est très important de maintenant rétablir la confiance. Il faut avoir un pacte de confiance avec le gouvernement », a fait savoir le chef de la Monusco.
Il a dit avoir proposé un dialogue avec le gouvernement au sujet de leurs divergences.
« Ce dialogue stratégique est important. Je l’ai proposé aussi au gouvernement hier lors d’une réunion avec le ministre des Affaires étrangères Tshibanda. Un dialogue stratégique, permanent avec le gouvernement sur ces divergences. C’est la question des droits de l’homme, ce sont les rapports du Bureau conjoint des droits de l’homme. Mais c’est aussi la politique des droits de l’homme en ce qui concerne la coopération avec les FARDC », a indiqué Martin Kobler.
Le chef de la mission onusienne a dit souhaiter que l’opération contre les FDLR soit menée conjointement par les FARDC et la Monusco dans le respect des droits de l’homme.
« On veut le faire ensemble avec les FARDC parce que nous avons beaucoup à offrir pour soutenir les actions menées par les FARDC dans leur combat contre les FDLR », a déclaré Martin Kobler.