« Pour l’instant, nous avons effectivement mis une pause dans la coopération avec les FARDC en attendant qu’on puisse clarifier cette situation », a déclaré mercredi 11 février le porte-parole de la Monusco, Charles Bambara, confirmant l’annonce, la veille, par un porte-parole des Nations Unies à New York d’une « pause » de la coopération de l’Onu dans les opérations contre les rebelles rwandais des FDLR. Cette décision fait suite à l’implication présumée de deux généraux de l’armée congolaise qui participent à ces opérations dans des atteintes aux droits de l’homme.
Charles Bambara a affirmé que les Nations unies étaient en contact avec les autorités de la RDC pour qu’une solution rapide soit trouvée en faveur de la réussite des opérations de traque des FDLR.
Le porte-parole de la Monusco a déclaré :
« Nous pouvons dire ici de façon claire et nette que les Nations unies parlent d’une seule voie. Cela a été dit par des officiels des Nations unies, la représentation des Nations unies ici en RDC reste sur cette voie. Effectivement, nous sommes en constant contact avec les officiels de la RDC à qui nous avons remis les dossiers concernant les généraux dont on parle et, ce faisant, nous avons sollicité de la part des autorités gouvernementales un certain nombre d’éclairage. Et effectivement ces discussions avancent. Dans le même temps, c’est vrai que nous souhaitons voir une évolution de ce dossier. Car nous avons d’une part cette politique de conditionnalité en matière des droits de l’homme des Nations unies qui doit être appliquée. Nous avons en même temps le mandat qui nous impose de neutraliser les forces négatives dans ce pays que sont les FDLR, les ADF. Pour l’instant, nous avons effectivement mis une pause dans la coopération avec les FARDC en attendant qu’on puisse clarifier cette situation. »
Au cours de la conférence de presse de ce mercredi 11 février à Kinshasa, le chef de la Monusco, Martin Kobbler, a dit être confiant dans les discussions engagées avec les autorités congolaises pour continuer à appuyer les FARDC dans la traque des rebelles rwandais dans des conditions qui ne doivent pas violer les droits de l’homme.
Les Forces armées de la RDC affirment avoir lancé les opérations militaires « Sokola2 », jeudi 29 janvier, pour le désarmement forcé des rebelles rwandais des FDLR.