Il y a quelques semaines à peine, la question brûlante de la Révision constitutionnelle ou non, avait trahi de graves fissures sur la cuirasse de la Majorité présidentielle. En efft, alors que le Secrétaire général de cette plate-forme, le parti-phare qui n’est autre que le PPRD et d’autres partis politiques membres, ne juraient que sur la révision de l’actuelle Loi fondamentale, d’autres partis et non des moindres comme le MSR, l’Arc (du bout des lèvres), la Scode … manifestaient bruyamment leur opposition vis-à-vis de cette proposition.
Encore une fois, à la MP, on étalait une capacité inouïe de laver les linges sales dans … la rue. Et d’eût été la réunion de clarification présidée par l’Auorité morale à Kingakati, on allait peut-être assister à l’implosion de cette famille politique.
La loi des séries ?
Et comme si cette sanie n’avait pas suffi, le torchon brîle, de nouveau, au sein de la MP. Curieusement, cette fois-ci, il n’ s’agit pas d’un fait politique masquant de gros intérêts comme la Révision constitutionnelle mais, d’un fait banal qu’on pourrait appeler « chien écrasé » ou « fait divers » dans l’argot de notre métier.
Mais, ce « fait divers » porte une forte dose d’émotion car, il oppose deux mammouths de la Majorité : le Président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, et le Premier ministre, Augustin Matata Ponyo.
A la base, un magazine télévisé concocté par un journaliste de la RTNC et qui retrace quelques réalisations du gouvernement Matata. Ce fait banal a suffi pour provoquer plus d’une réunion stratégique avec, en principe, « le visionnage » des images de cette émission jugée trop dithyrambique pour Matata Ponyo. Certains stratèges proches d’Aubin Minaku ont poussé le bouchon jusqu’à soutenir que c’est Matata en personne, qui aurait conçu ledit magazine télévisé. Sans preuve aucune. Et ce, en dépit des dénégations des autorités de la RTNC et du présentateur de l’émission.
Vous avez senti l’odeur du remaniement ?
Les observateurs avertis ont fait de constater que cette gué-guerre qui ne veut pas dire son nom, est déclenchée in suspecto tempore, au moment où dans les états-majors politiques, on spécule sur l’imminence d’un remaniement. Ainsi donc, si cela s’avère fondé, on chercherait seulement un prétexte pour limoger Matata. Qui veut noyer son chien, dit une sagesse bien connue, l’accuse de rage …
Sachant que Matata est un dur à cuire de qui on ne peut attendre une démission qui passe pour un acte de lâcheté à ses yeux, sachant que l’homme, même s’il a déjà payé les décomptes finals aux membres de son cabinet, est toujours tôt le matin à son bureau, on l’attaque par derrnière …
D’abord, les intérêts de l’élu du peuple congolais…
Au-delà des sautes d’humeurs et des égocentrismes, les Poids lours de la MP, doivent mettre au-devant les intérêts de Kabila qi les a placés où ils sont. Privilégier leurs intérêts en vue d’un positionnement futur, relèverait de la trahison vis-à-vis de ce dernier. Sans oublier le fait que le temps marqué par moult tiraillements, comme ceux avec les Catholiques, ne se prête pas à des guerres intestines mais, à une Union sacrée pour gagner les batailles du futur qui s’annoncent intrdites aux cardiaques.
LP