TGI/Matete : un chef du quartier accusé de faux et usage de faux

Mardi 3 février 2015 - 13:28

Assistés de leurs conseils, Kutumbuka Mungombo, chef du quartier Anunga, dans la Commune de Matete et Mme Mulwemi Annie, sont accusés respectivement pour faux et usage de faux et abus de confiance par Mulwemi Obey Eric et Mulwemi Manuana Serge. C’est ce qui ressort de l’instruction d’hier devant te Tribunal de Grande Instance de Matete sous le RP 4208.

Les deux citants, à savoir Mulwemi Obey Eric et Mulwemi Manuana Serge ont soutenu que, pour ce qui concerne l’infraction de faux et usage de faux retenue contre le chef du quartier Anunga, ce dernier s’est illustré au moment de l’établissement d’une nouvelle fiche parcelle par non seulement la soustraction mais aussi l’ajout de certaines personnes sur la liste des héritiers de feu Mulwemi Liévin, père de Mme Annie, Eric et Serge Mulwemi. A cela s’est ajoutée aussi l’inscription sur ladite fiche parcelle de la mention « succession » alors qu’aucune preuve de la mort du père n’a été produite ni de l’ouverture de la succession. Pour ce qui est de son usage, c’est devant le bureau des contentieux de la commune de Matete que cette infraction s’est produite.

Selon le chef du quartier d’Anunga, Kutumbuka Mungombo, toutes les informations mentionnées sur la fiche parcellaire ont été fournies par Mme Annie Mulwemi au moment où elle s’est présentée pour procéder à l’actualisation de la fiche parcellaire. Pour ce qui est de l’infraction de l’usage de faux retenue contre lui, le chef du quartier n’a pas reconnu avoir fait usage de ce document devant les services du contentieux de la commune de Matete. H s’y était rendu pour répondre à une convocation et c’est comme cela qu’il a été entendu sur procès- verbal. Quant à l’inscription de la mention « succession » sur la nouvelle fiche parcellaire, Kutumbuka Mungombo a soutenu que c’est une méthode de travail pour démontrer que le propriétaire de ladite parcelle est mort même si aucune succession n’est encore ouverte.

Par contre, la co-prévenue Annie Mulwemi, traduite en justice pour abus de confiance par ses frères, a estimé que cette infraction est dénouée de tout fondement. Alors qu’on lui reproche une mauvaise gestion des revenus locatifs générés par leur parcelle située dans ce même quartier, elle a confirmé que tous les ayant droits, en commençant par leur mère, bénéficient chacun de son droit. Ceux qui soutiennent que certaines personnes ont été délibérément soustraites de la nouvelle fiche parcellaire racontent des contre-vérités, a-t-elle indiqué.

Au moment de l’établissement de la nouvelle fiche, elle n’était pas au courant que son défunt père avait eu des enfants lors du mariage. Pour ce qui est des noms qui seraient ajoutés, il n’y a que le nom d’un fils de son défunt frère. Une manière de lui permettre de jouir du patrimoine en lieu et place de son père. Sur demande de leurs avocats ainsi que du ministère public, le tribunal a renvoyé le dossier à la huitaine afin de permettre la comparution personnelle des citants Mulwemi Obey Eric et Mulwemi Manuana Serge.
Par Yves Kadima