L’initiateur de NAFSI OFFICE est parti d’une observation holiste sur la particularisation de la vie de l’enfant. Il a réalisé une étude intitulée « Observation scientifique sur le phénomène de la disparition des enfants à Kinshasa, dans le Congo profond ».
En effet, celle-ci fait une série des projections théoriques sur les périodes de 1980-2000, 2001-2018, 2019-2028. Selon le signalement de la RTNC, de la Police Nationale Congolaise, des services sociaux de l’Etat et des Cours et tribunaux, Kinshasa compte au moins cinq (5) enfants déclarés perdus tous les deux jours. Cela sous-entend que soixante-quinze (75) enfants sont déclarés perdus chaque mois, à cette l’hypothèse s’ajoute celle de la disparition de neuf cent treize (913) enfants chaque année. Il résulte de cette constatation que notre société a perdu ou perdra périodiquement : 1/-57.426 enfants dans l’intervalle des années 1980-2000 ; 2/-68.638 enfants dans l’intervalle des années 2001-2018; 3/-72.886 enfants dans l’intervalle des années 2019-2028.
Cette étude souligne que si l’Etat Congolais ne prend pas des dispositions pour endiguer ce fléau, la disparition d’enfants ira en augmentant. Toute chose étant égale par ailleurs, il n’est pas souvent possible de savoir avec précision que tout enfant atypique ou déclaré perdu est enregistré quelque part. « Car, il est généralement reconnu, depuis la Présidence de la République jusqu’à la base que le Congo démocratique ne dispose pas de ces données.
Ce travail vise à utiliser ces données comme intrants dans l’affinement et le développement d’un modèle de planification, ceci d’autant plus que le service de protection de l’enfant non typé déclaré perdu ou égaré est inexistant et parce que les membres de famille de ces enfants ne fournissent pas des informations utiles et ce, par ignorance de ces renseignements ou fournissent des informations incomplètes.
L’Assemblée Générale des Nations Unies définie l’enfant comme étant toute personne âgée de 0 à 18 ans. Cependant, l’enfant atypique, objet et sujet de notre travail, dont l’enfant déclaré perdu est un être singulier, en condition naturelle ou sociale et en situation particulière et/ou particulièrement difficile ; il est pour la plupart des cas incompris, méconnu, diabolisé, contrarié, désorienté, suspecté d’être sorcier, inadaptés, maltraité, mal éduqué ou mal instruit, défavorisé, marginalisé, victime de pratiques rétrogrades de viol, d’assassinats, de trafics commerciaux et de la vente d’organes. Bref, il est souvent privé de mesures spéciales de protection étatiques effectives raison pour laquelle son avenir n’est pas prometteur.
Le problème c’est l’enfant qui nous est tous donné et signifié. La question c’est l’impensé d’homme à homme sur les trafics commerciaux et la vente des organes de certains enfants déclarés perdus, c’est-à-dire, le non-dit, ce qui est dans l’antériorité ou dans l’en deçà des limites de la pensée, de l’entendement humain.
Dans le chef de l’initiateur est né un souci profond sur le sort de ces enfants. D’où la nécessité de
- créer un organisme pour la sauvegarde du statut de l’enfant et la promotion des droits civiques. C’est un travail de longue haleine appelant la collaboration de plusieurs bras. Et c’est la mise sur pied de NAFSI OFFICE avec les autres amis. Fondé le 27 juillet 1979, cet Etablissement d’Utilité Publique, de droit Congolais, à vocation nationale et internationale, est créé de droit le 27/07/ 1989. Il est reconnu d’Utilité publique en 1990 et reconnu en l’an 2009. NAFSI OFFICE comprend un Conseil Général, ses deux collèges et un Bureau supervisé par un Président. Il est représenté à la base par un Conseil Régional, une antenne ou un service. Pour tout contact: le Conseil Général, Boulevard Salongo N° 9, Quartier Righini, Commune de Lemba. Téléphone: 0810897573.
Fait à Kinshasa, le 25/03/2015
Pour le Conseil Général de NAFSI OFFICE
DAN MUKALA/
PRESIDENT