Les instructions données par le gouvernement provincial, conformément aux dispositions légales relatives aux tapages diurnes et nocturnes, ne sont pas suivies à la lettre par bon nombre d’églises de réveil. Celles-ci disposées en chaîne dans certaines avenues avec des lance-voix et autres haut-parleurs, prennent le malsain plaisir d’augmenter la sonorisation sans se rendre comptent du degré de nuisance dont sont victimes de nombreuses familles. Certaines d’entre elles sont construites en face des centres médicaux et établissements scolaires, ignorant même que ces pollutions sonores ont des répercutions sévères sur des personnes souffrant de certaines maladies et sur l’éducation des enfants.
«C’est presque partout, sur toutes les avenues, qu’on retrouve les églises. Lorsqu’on leur demande de ne pas faire des tapages, il y a certaines qui prétendent que c’est une façon d’évangéliser les passants et les non croyants afin qu’ils héritent aussi du royaume des Cieux. D’autres par contre nous taxent d’occultistes puisqu’on s’oppose constamment à leur manière de rendre culte à Dieu. Pour elles, c’est la puissance de Dieu dégagée dans leurs prières qui nous mettent mal à l’aise», a laissé entendre une dame voisine à une église de réveil de la place.
Face à ce comportement incivique, bon nombre d’observateurs s’interrogent sur les raisons qui font que malgré l’existence de la loi, ces églises se comportent comme si rien n’était établi comme règlement. L’on remarque également que certaines victimes de ces tapages qui recourent à la justice, se retrouvent face à des juges corrompus par la partie adverse. Alors que les tapages, qu’ils soient diurnes ou nocturnes, sont punis de la même peine de contravention dès lors qu’ils génèrent, par leurs durées, intensités ou répétitions, de nuisances sonores pour le voisinage.
Les autorités appelées à passer à l’action
Pour mettre fin à ce genre d’abus, les agents de l’ordre doivent mettre en application toutes les sanctions réservées conte les contrevenants Sinon, le gouvernement provincial aurait carrément prêché dans le désert.
Si les autorités ont pu interpeller le célèbre chanteur congolais Koffi Olomide et ordonné le retrait immédiat des banderoles provocatrices qui étaient déployées sur toute la ville annonçant le concert de « Vieux Ebola », virus qui a tué 4.500 personnes en Afrique de l’Ouest et 49 en RDC, au nom de qui doit-on laisser en liberté, ces églises de réveil qui violent constamment la loi établie par l’Etat?
Même la bible qu’elles utilisent affirme que Dieu n’est pas un Dieu de désordre mais plutôt de l’ordre. Il appartient donc aux décideurs de prendre leur responsabilité en main afin de réglementer ce secteur, par des mesures strictes et applicables.