Le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), Jean Bosco Bahala, a été suspendu de ses fonctions jusqu’à nouvel ordre. La décision a été prise mardi 16 septembre par l’assemblée plénière de cette institution chargée de la régulation des médias en RDC. Mais l’intéressé conteste la régularité de cette assemblée. Selon une source proche du CSAC, il est reproché à Jean Bosco Bahala d‟avoir délivré un avis de conformité à la société de télédistribution Startimes. Une décision qui, selon la même source, relève uniquement de la compétence de la plénière de cette institution. Le président de République avait investi les membres du CSAC en août 2011. Depuis sa mise en place, cette institution est dirigée par Jean Bosco Bahala.
Le CSAC a pour mission de garantir et d‟assurer la liberté et la protection de la presse, ainsi que tous les moyens de communication de masse dans le respect de la loi. Il veille au respect de la déontologie en matière d‟information et à l‟accès équitable des partis politiques, des associations et des citoyens aux moyens officiels d‟information et de communication. Jean-Bosco Bahala ignore sa suspension Réagissant à la décision de la plénière de mardi, le président du Conseil supérieur de l‟audiovisuel et de la communication (CSAC), Jean-Bosco Bahala dit ne pas avoir convoqué une assemblée plénière de cette institution le mardi 16 septembre, assemblée qui l‟aurait suspendu de ses fonctions. « Je ne suis pas suspendu ». «Mes collaborateurs ne peuvent pas se réunir sans moi et décider de ma suspension ; peu importe le motif», a-t-il affirmé à Radio Okapi, ajoutant que sa suspension ne peut être décidée que par le chef de l‟Etat. Jean-Bosco Bahala reconnaît, toutefois, l‟existence d‟un malaise au sein du CSAC : «C‟est vrai qu‟il y a des manoeuvres actuellement de repositionnement. Je comprends qu‟une certaine fronde peut recommencer dans notre institution. Vous vous rappelez qu‟au début même de notre mandat, la même opération avait été faite. Je trouve déplorable que certains membres du conseil pensent forcer l‟autorité à pouvoir changer d‟animateurs des institutions». Il y a quelque temps, le président du CSAC avait indiqué, toujours à Radio Okapi, qu‟il est «en train de travailler à un dialogue avec certains membres de l‟institution pour que les choses reviennent à la normale». Une source proche du CSAC a annoncé mardi la suspension du président de cette institution chargée de la régulation des médias, décision prise au cours d‟une assemblée plénière de cette institution. Selon la même source, il est reproché à Jean-Bosco Bahala d‟avoir délivré un avis de conformité à la société de télédistribution Startimes. Une décision qui relève uniquement de la compétence de la plénière de cette institution. Un antécédent La brouille entre le président du CSAC ne date pas d‟aujourd‟hui. Il y a un an, des membres de l‟Assemblée plénière du Conseil supérieur de l‟audiovisuel et de la communication (CSAC) avaient déclaré avoir « retiré leur confiance » à Jean Bosco Bahala, président de cette institution, à qui ils reprochaient bien des choses, entre autres, son refus de « signer et notifier la décision de création et composition de la commission ad hoc chargée de contrôler la gestion administrative et financière » du CSAC. Une déclaration de retrait de confiance avait été rendue publique à l‟époque. Chantal Kanyimbo, rapporteuse du CSAC, avait indiqué qu‟une « session extraordinaire a été convoquée pour vendredi [16 mars] pour examiner cette question ». « À l‟issue de cette assemblée extraordinaire, une déclaration officielle sera faite aux médias, après avoir examiné la situation créée à la suite de cette déclaration de retrait de confiance », a-t-elle déclaré.
Pour sa part, le président du CSAC avait nié être opposé à la mise en place d‟une commission ad hoc pour le contrôle de gestion. Mais «il y a des mécanismes prévus pour contrôler les institutions de l‟Etat», avait-il précisé. « Nous ne pouvons pas nous contrôler nous-mêmes. Nous n‟avons même pas encore de budget », avait-il dit. Jean Bosco Bahala avait reconnu « une certaine grogne interne » de gens qui veulent « envoyer un message au pouvoir public » au sein de l‟institution qu‟il préside, mais il avait dit le prendre « de façon positive ».