A LA SUITE DES REPONSES INSATISFAISANTES DE KASWESHI A NDOLELA Sénat : une commission de surveillance des routes créée

Jeudi 20 novembre 2014 - 08:29

C’est hier au cours de la plénière présidée dans la salle des conférences internationales par Léon Kengo Wa Dondo que le ministre des Infrastructures (ITPR), l’Ingénieur civil Fridolin Kasweshi a répondu aux nombreuses préoccupions exprimées par les élus des élus lundi dernier. C’était lors de la question orale avec débat de leur collègue, le Prof Léopold Ndolela Siki Konde sur la gestion du FONER et l’état des routes d’une manière générale.

Kasweshi, un excellent tribun a fait une longue rhétorique réussissant même à répondre aux questions telles que posées individuellement par chaque sénateur qu’il a jugées légitimes. Personne n’a été oublié et aucune question éludée. Dans son introduction, le ministre des ITPR a encore rappelé l’importance du FONER dans sa mission d’entretenir les routes de tout le pays.
D’énormes défis à relever mais sans moyens conséquents, note-t-il. Alors que ce n’est que par les routes qu’on va stimuler la relance de la production de biens et de services. Il insiste sur le fait que les moyens mobilisés pour le FONER sont toujours déficitaires.
Il y a, insiste-t-il, un gap important, ce qui conduit le gouvernement à trouver un mode de financement innovant comme par exemple le partenariat public-privé. Pourquoi ce déficit ? Kasweshi explique par exemple que les tarifs FONER sur le carburant sont les plus inferieurs de toute la sous-région d’Afrique.
Il faut donc une cohérence dans l’ensemble des actions à mener avec efficience mais avec peu de ressources disponibles. Le gouvernement a une politique de développement des réseaux routiers avec 152.000Km de routes dont l’entretien est faiblement assuré, reconnaît-il.

LES PROVICES SENSIBILISEES DANS LA LUTTE ANTI-EROSIVE
Dans le programme du gouvernement, il est prévu de relier les chefs lieux des provinces entre eux et ensuite les régions frontalières avec les pays voisins. Quant aux bacs, ils seront remplacés par des ponts à tonnage requis. Les voiries sont à charge des provinces et non du pouvoir central.
Les provinces doivent également être sensibilisées dans la lutte anti-érosive. Il faut doter le pays d’un plan de transport multimodal. Kasweshi plaide pour le rétablissement du réseau national avec la réhabilitation de la nationale N°1 qu’il appelle de ses vœux. Ce qui passe par l’amélioration de performances des agences routières comme l’OR et l’OVD.
Le projet de réhabilitation de la nationale N°1 est déjà en exécution avec l’asphaltage de 169Km par la BM, les trois ponts Luange, Lovo et Tshikapa financés par la BAD. D’ici l’horizon 2020, la N°1 sera retapée jusqu’au niveau de Kananga, annonce Fridolin Kasweshi.
Appelé pour conclure, Siki Konde a fait grise mine. Preuve que les explications du ministre ne l’ont pas du tout convaincu. Mais avant d’intervenir, il a tenu à faire une brève mise au point au ministre des ITPR Fridolin Kasweshi ainsi qu’aux autres membres du gouvernement. C’est que quand ils sont interpellé sur une question ou une autre dans l’hémicycle ce n’est nullement un acharnement ni une occasion pour abattre un adversaire politique. Loin de là. Il s’agit d’une mise en commun bénéfique où on se dit des vérités.

LE MINISTRE EST PASSE A COTE DE LA PLAQUE
Revenant aux réponses du ministre des ITPR, Ndolela soutient que Kasweshi est passé à côté de la plaque car il est resté théorique… très théorique. Il ne s’est livré que dans des explications des textes qui réglementent son secteur. Sans plus. Ce n’est pas cela que lui, l’auteur de la question orale avec débat lui a demandé.
Les chiffres qu’il avance pour le FONER, un milliard Usd pour les 10 ans et 269 millions Usd pour 2014 sont chimériques. La réalité sur les routes est celle, enfonce-t-il, qui a été décrite ici par les sénateurs comme Moïse Nyarugabo au Sud-Kivu dans le Minembwe où il n’y a aucune route ou celle que le Président Kengo vient de vivre dans entre Mobayi et Zongo dans son Ubangui natal.
Ou encore à Boende où le ministre de la Santé a connu un véritable calvaire sur la route. C’est cela la préoccupation des sénateurs relayant celle des populations.
Le ministre n’a rien donné sur le cabinet d’audit que le FONER lui-même a commis pour se couvrir, tranche encore Léopold Ndolela Siki Konde. Selon ce dernier, le ministre a échoué à l’examen car il n’a abondé que dans des textes réglementaires et législatifs, ce n’est pas cela la préoccupation des sénateurs.
Pour ce faire, l’auteur de la question propose la création d’une Commission, au fait d’un groupe de travail pour faire périodiquement le point sur l’état des routes de tout le pays. C’est-à-dire faire la surveillance de l’état des routes dans les 11 pays, ce qui touche l’exécution des travaux. Cela rentre bien dans la mission du sénateur en tant que représentant des provinces.
Cette Commission comprendrait des senteurs et des membres du gouvernement plus particulièrement le ministère des Infrastructures. Au départ de Fridolin Kasweshi, la plénière a adopté cette proposition du Prof Léopold Ndolela Siki Konde. La Commission de surveillance de l’état des routes est donc créée par le Sénat. KANDOLO M.

 

Bannière 1xBet Catfish