Le HCR a enregistré, du lundi 25 au mercredi 27 mai, environ 1 100 réfugiés burundais, logés au site de Rubenga, en territoire d’Uvira (Sud-Kivu). Les réfugiés ont fui, fin avril dernier, les tensions préélectorales dans leur pays, où le président Nkuruziza avait annoncé sa candidature pour briguer un troisième mandat à la présidentielle.
Cette opération s’est clôturée ce mercredi alors que le nombre de réfugiés burundais continue d’accroître dans ce territoire d’Uvira.
Le président territorial des réfugiés burundais à Uvira, Delius Désiré Bigirimana regrette que 40 familles burundaises, arrivées depuis une semaine à Uvira, n’ont pas été préenregistrées.
Il s’est dit également préoccupé de cet afflux et souhaite qu’une nouvelle opération d’enregistrement soit programmée par le HCR.
Le site de Rubenga, situé devant le bureau du quartier de Kavimvira, a été pris d’assaut pendant trois jours pour l’enregistrement biométrique des réfugiés burundais.
On pouvait observer ces derniers [réfufiés] se bousculer autour de la ceinture de sécurité sous l’œil vigilant de la police nationale. Chaque réfugiés burundais répondait à l’appel de son nom pour se présenter, muni de sa carte provisoire, devant le bureau d’enregistrement.
La première table regroupe les différents services de l’Etat chargé de gérer les litiges notamment la Direction général de migrations (DGM), l’Agence national de renseignements (ANR), la Commission nationale pour le réfugiés (CNR), la police et le HCR.
Le réfugié se présente ensuite à la deuxième table avant l’enregistrement manuel qui est la 3e étape. Toutes les données sont ensuite saisies à l’ordinateur avant la prise de photo, son impression et plastification.
Ainsi, le tour est joué pour que le refugié reçoive son attestation de refugié pour une durée ne dépassant pas le 31 décembre 2016.
Selon le président territorial des refugiés à Uvira, 80% des réfugiés burundais ont exprimé l’intention de rester dans le camp plutôt que dans des familles d’accueil.
Delius Désiré Bigirimana affirme par ailleurs que les manifestations qui ont suivi le coup d’état raté au Burundi s’intensifient dans plusieurs quartiers, indiquant que les banques, commerces, écoles sont restés fermés dans leur pays.
Rappelons que 9 416 réfugiés ont été préenregistrés jusque vendredi 22 mai par le HCR dans les territoires d’Uvira et Fizi (Sud-Kivu).