Les activités sont restées paralysées dans la ville d’Uvira au Sud-Kivu, suite à la « ville morte » déclenchée depuis lundi 7 septembre par la société civile. Celle-ci réclame la réparation des pont Kavimvira et Kawizi pour éviter des accidents.
Le coordonnateur de la société civile fustige que la taxe du Foner (Fonds national d'entretien routier) perçue pour entretenir ces routes et ponts ne servent à rien. Au deuxième jour des manifestations, les motos circulent timidement à certains endroits. Mais les marchés, écoles, banques sont restés fermés.
L'administrateur du territoire d'Uvira, Samuel Lunganga Lengaestime que ces journées villes mortes violent les droits de ceux qui ne les observent pas.
« Nous ne condamnons pas la nouvelle société civile congolaise. C'est ça le rôle de la société civile, celui de réveiller les autorités civiles, d'informer, de dénoncer, de crier, pour qu'on arrive à trouver une solution. Et les efforts nous devons les conjuguer ensemble. Il y a eu plusieurs intervenants », a-t-il affirmé.
Mais Samuel Lunganga condamne le fait que ces journées « villes mortes violent les droits des autres ».
« Ce genre des journées villes mortes qui violent les droits des uns et des autres ! Et c'est là où je me pose la question, où sont les défenseurs des droits de l'homme ? Puisque maintenant les enfants n'ont pas le droit d'aller à l'école, les travailleurs n'ont pas le droit d'aller au service, les marchés et les agences sont fermés. Il n'y a pas de circulation. En ce moment-là, qui viole le droit de qui ? » s'est-il interrogé.
Il dit ne pas comprendre la motivation de l'organisation de ces manifestations, surtout que les travaux de réhabilitation des ponts ont déjà été lancés.
« Moi je pense qu'à ce niveau-là on n'aurait pas pu organiser des journées villes mortes. Nous allons tous passer par ces ponts-là, même nous les autorités ! Donc il faut une synergie d'efforts pour arriver à trouver la solution», a indiqué Samuel Lunganga.