(Agence Ecofin
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(Agence Ecofin) Bien que le président Joseph Kabila soit annoncé non partant pour la prochaine élection présidentielle, certains analystes, à l'instar de ceux de Standard & Poors, estiment que celle-ci n'en sera pas moins controversée, s'appuyant sur les récents événements qui ont embrasé la vie politique de ce pays début janvier, à propos, justement, de la loi électorale.
Pourtant les récentes évolutions économiques de la RD Congo lui valent le maintien par l'agence de notation de ses notes B- sur le long terme et B sur le court terme, avec perspectives stables. « La note est justifiée par l'espoir de voir le stock de la dette rester à un bas niveau », explique-t-elle, ajoutant que « si les réformes dans la gestion des finances publiques sont correctement mises en œuvre, on pourrait assister à des améliorations, même si la situation restera globalement faible ».
En même temps, elle reste peu optimiste et indique que la situation ne devrait pas s'améliorer sur le court terme. Le pays dépend fortement des investissements directs étrangers, eux même canalisés sur les ressources minières, dont les prix sont en train de baisser sur le marché international. C’est pourquoi Standard & Poors pense que cette conjoncture internationale risque de plomber les lentes avancées du pays en termes de gouvernance et de renforcement des institutions.
En 2015, la croissance du pays devrait rester globalement vigoureuse à 4,8%, mais elle risque de demeurer insuffisante pour faire reculer la pauvreté dans le pays. Le revenu par habitant y est en effet de 500 $ par personne, soit le plus faible niveau de tous les pays suivis par l'agence de notation. Tout semble donc se jouer avec la prochaine élection présidentielle, qui verra le pays soit renforcer sa stabilité, soit sombrer de nouveaux dans les travers des conflits politiques.
Idriss Linge