En date du 12 février 2015, le Comité de Pilotage de la Réforme des Entreprises du Portefeuille de l’Etat (COPIREP) a signé un contrat de service avec une firme canadienne MANITOBA HYDRO INTERNATIONAL. Ce contrat d’une durée de 18 mois, vise à mettre à la disposition de la Société Nationale d’Electricité (SNEL) une expertise étrangère éprouvée – ayant déjà prouvée son efficacité sous d’autres cieux – pour l’aider dans l’atteinte des objectifs précis lui fixés par le contrat de performance de cinq ans, signé le 27 février 2012 avec l’Etat congolais. Durant l’exécution de ce contrat de service, cette firme canadienne va mettre à la disposition de la SNEL, six experts chevronnés qui s’occuperont précisément de six directions : commerciale, financière, approvisionnements et marchés, contrôle général, planification de développement et, enfin, systèmes d’information. Financé à hauteur de 10 millions de dollars US par la Banque mondiale, ce contrat et ces six experts expatriés travailleront sous l’autorité directe du Directeur général de la SNEL, Eric Mbala Musanda ou de ses délégués pendant toute la durée de leur mission.
La publication de ce contrat, le lundi 09 mars dernier a fait courir des rumeurs injustifiées dans tous les sens, disant que cette entreprise voulue commerciale et compétitive par l’Etat – l’unique actionnaire jusqu’à ce jour – serait vendue par ce dernier aux Canadiens. Cela est totalement faux, a tenu à préciser Eric Mbala Musanda lors d’un point de presse organisé à ce sujet, hier mercredi, 11 mars 2015, à la Direction générale de cette entreprise, dans la commune de la Gombe.
A cette occasion, il a souligné, de prime abord, que ce contrat a été approuvé par le Gouvernement de la République représenté par les ministres du Portefeuille et de l’Energie et Ressources Hydrauliques. Il a noté que le Gouvernement s’est engagé dans la mise en œuvre d’un programme de réforme institutionnelle du secteur de l’électricité, afin de permettre à l’économie nationale d’atteindre un taux de croissance économique significatif, car l’électricité reste le moteur du développement. A cet effet, il a expliqué que la Snel a été transformée en société commerciale par la loi n°08/007 du 7 juillet 2008 et devait donc se gérer comme une société privée avec l’obligation de résultats. Sans cela, selon le diagnostic du COPIREP, l’entreprise courait le risque de voir ses activités s’arrêter à moyen terme à cause de la crise sur le plan technique, opérationnel, organisationnel, commercial et financier. En outre un plan d’urgence a été mis en œuvre et un contrat de performance signé ; il vise une réponse aux défis opérationnels et financiers immédiats de la SNEL. Ici, le Directeur général de la SNEL a souligné le fait que ce contrat de service vient aider l’entreprise dans le renforcement des capacités des fonctions clés de la SNEL, afin de lui permettre de remplir les engagements pris dans le cadre du contrat de performance conclu avec l’Etat actionnaire. Et il a souhaité que tout le personnel de son entreprise puisse s’approprier ce contrat de manière effective à tous les niveaux ; d’autant plus que personne ne perdra sa fonction, son grade ou son salaire.
Evoquant l’installation de la Deuxième ligne électrique venant d’Inga pour soulager la desserte de l’énergie électrique à Kinshasa, il a prédit qu’en fin juin et début juillet 2015, la pose complète de cette ligne sera terminée et permettre à la capitale de respirer.
SAKAZ