La Snel prévient un délestage intensif d’électricité à Kinshasa

Mercredi 15 octobre 2014 - 10:25

Kinshasa observera ce dernier temps un délestage intensif d’électricité, a annoncé un communiqué de la Société nationale d’électricité (Snel) rendu public en début de semaine. Cette situation, apprend-on, fait suite d’une part à l’écroulement du pylône numéro 24 à Kibomango, et d’autre part, au déficit de production à la centrale hydroélectrique d’Inga 2 en cours des travaux de maintenance.

La Snel a déboursé un montant d’USD 50.000 et utilise des matériels destinés à d’autres chantiers pour les travaux de réhabilitation de cette ligne. Ce pylône est tombé à la suite d’un vol de ses cornières à Kibomango, dans la commune de la Nsele. Ce qui cause actuellement des coupures intempestives du courant électrique dans la partie Est de la ville de Kinshasa. La ligne endommagée alimente la commune de la Nsele et une partie de la commune de Kimbanseke, ainsi que l’aéroport de N’Djili, à partir du poste électrique de Maluku (à 80 Km de Kinshasa), a précisé à l’ACP, la direction des régions de distribution de Kinshasa à la Snel, Rombaut Fumany. Ecoles, hôpitaux, marchés, ainsi qu’une partie de la population estimée à 3 millions d’habitants sont privées d’électricité à cause de la chute de ce pylône.
Par ailleurs, le délestage intensif observé actuellement dans la capitale congolaise s’explique aussi par les travaux en cours sur le groupe G 24 de la centrale hydroélectrique d’Inga 2, au Bas-Congo. Ce groupe fournit environ 175 mégawatts, sur l’ensemble du parc d’Inga qui envoie entre 800 et 900 mégawatts à Kinshasa, indique un document de la Snel. Ce dernier rassure les abonnés de Kinshasa et du Bas-Congo du rétablissement normal de la fourniture de l’électricité dès la fin des travaux.
Pour remédier à cette situation, précise la source, la Snel a recouru à une autre voie pour sécuriser l’alimentation électrique au niveau de l’aéroport de N’djili. Concernant les travaux, la Snel a modifié l’architecture de la ligne par l’implantation des portiques en remplacement des pylônes dont les cornières et les structures de base font l’objet de destruction par des inciviques.
Les habitants de cette contrée devront attendre huit jours pour le rétablissement de l’électricité dans leurs quartiers, ont assuré des responsables de la Snel, avant de déplorer les actes de destruction des installations électriques qui « ne font pas avancer le pays ». Toutefois, des stratégies ont été mises en place au niveau de l’Etat congolais en vue de renforcer les mesures de protection de ces biens communs. Les provinces de Kinshasa et du Katanga sont souvent victimes de ce genre d’actes de destruction des pylônes.
Inaugurée en 1982, la centrale d’Inga 2 a une capacité installée d’environ 1.400 mégawatts, dont l’essentiel de l’énergie est consommée à Kinshasa. MOLINA

 

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