Le phénomène «Enfants de la rue» remonte à des années 1920 à Kinshasa alors Léopoldville, selon l’historien Elikya Mbokolo. Le premier enfant de la rue reconnu comme tel est un élève du collège Elikya, Saint Joseph, qui dominait ; vers le beach Ngobila, appelé alors la Douane, sur un petit groupes d’enfants délaissés, des marginaux, qui se disaient moineaux, alors que le terme «shegué» désignait plutôt des immigrés ouest-africains en errance dans la capitale dans les années 1945-1960.
Près d’un siècle plus tard, ces enfants de la rue qui ont repris à leur compte le terme shegué se dénombrent à quelque 30.000 âmes, selon une récente enquête de Caritas Congo. Un chiffre qui donne froid au dos d’autant plus que ces enfants délaissés sont non seulement auteurs des vols à l’esbroufe mais aussi capables de paralyser les activités mercantiles ou encore la circulation en plein centre des affaires de la capitale.
Pour des experts, certes, il faut encore et toujours cogiter sur les origines et les causes des départs massifs des enfants des toits parentaux ou du cercle familial, mais aujourd’hui il urge de créer des structures de récupération et d’encadrement desdits jeunes. Il devrait aussi subventionner certains canaux qui encadrent les jeunes de la rue.
POLD LEVI