Sévérine Luntala insiste sur la participation politique de la femme

Lundi 16 mars 2015 - 10:27

L’Association des femmes de l’Office Congolaise de Contrôle (AFOCC) a organisé, le mardi 15 mars dernier, dans la grande salle de conférence de la paroisse Notre Dame de Fatima, dans la commune de la Gombe, une conférence-débat sur la problématique de la liberté contractuelle de la femme en RDC.

Dans son mot de circonstance, la Coordonatrice de cette association, Mme Nancy, a invité les femmes à se munir du code de la femme, de la Constitution et toutes autres lois possibles pour connaitre ses droits, afin de mieux les revendiquer.

Elle a indiqué cette conférence-débat s’inscrit dans le cadre de la 40ème célébration de la Journée Internationale de la Femme, qui se focalise sur le thème international :  » Autonomisation des femmes-Autonomisation de l’humanité : Imaginez  » et le thème national :  » Autonomisation et participation politique de la femme « . «

On ne peut pas organiser ou parler de l’autonomisation de la femme sans parler de sa capacité. Essayons de faire que notre comportement soit plus qualitatif que quantitatif « , a-t-elle souligné.

La RDC en avance

Selon Mme Sévérine Luntala, coordonnateur national du programme national pour l’égalité du genre dans le monde du travail et expert en genre et emploi, la RDC est en avance par rapport à d’autre pays en ce qui concerne la parité. La femme ne peut pas se prendre en charge seul, il faut qu’il y ait la volonté politique.

 » Nous avons déjà un chef de l’Etat qui a déjà cette volonté politique en fixant, pour un premier pas, la représentation des femmes à 30%. Ce qui manque, c’est la volonté politique des décideurs qui y adhérent « , a indiqué la coordonatrice.

Pour elle, l’autonomisation de la femme est bonne mais sa participation politique est meilleure du fait qu’elle permet à la femme à occuper les postes de décision ou de nomination.  » La femme ne peut occuper les postes de nomination que si elle fait la politique.

Dans cette conférence débat organisée par l’OCC, nous avons parlé de l’entreprise. L’OCC que je félicite beaucoup est très avancé en rapport avec la convention internationale.

Si nous voulons que les femmes occupent les postes de décision, nous devons la laisser et l’encourager à faire la politique.

Nul n’ignore que les postes de décision dans une entreprise s’acquièrent par échelon et les postes de nomination par la politique « , a-t-elle soutenu.

Ce thème sur l’autonomisation de la femme, poursuit Sévérine Luntala, l’autonomisation économique et la capacité de se prendre en charge va de paire avec l’autonomisation politique et vas de paire avec la capacité juridique.

Pas une affaire d’homme

Poursuivant sa thèse, Luntala a souligné que le développement du pays n’est pas une affaire d’homme mais une affaire de tous les Congolais, y compris les femmes. Selon elle, c’est grâce à la femme que la RDC, bien qu’il reste encore des défis à relever, a pu sortir de la crise de la deuxième République. La femme s’est battue avec toutes ses

forces, surtout à travers le commerce, pour nourrir sa famille, malgré la crise. Le problème de parité en RDC est un problème de pesanteur culturelle, affirme-t-elle.

 » Un homme peut être entretenu par sa femme, les enfants vont à l’école mais on ne verra pas la femme. Cette dernière, qui constitue 54% de la population, doit être prise en charge, prise en compte. Dans d’autres cieux, la femme est rémunérée pour ses travaux ménagers, dans le sens que s’occuper des enfants s’est s’occuper d’une nation.

Nous devons prendre en cause la femme, l’autonomisée afin de favoriser le développement de la RDC.

La femme est l’un des piliers du développement d’un pays. Lorsqu’on parle d’un pays émergent on tient compte du genre qui est l’indicateur d’évaluation d’un pays développé « , a conclut Sévérine Luntala.

 

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