Seguin Swedi, un major à la tête d’une bande des spoliateurs, devant ses juges

Vendredi 24 avril 2015 - 10:52

Commandant adjoint de la Police militaire (PM)-ville de Kinshasa, le major Seguin Swediuse de son influence pour spolier les parcelles d’autrui. Son champ d’action se trouve être la commune de Mont-Ngafula où, il a eu déjà à déposséder plusieurs parcelles des individus. Il ne vit que de cela, depuis des années. Des victimes l’ont traduit en justice.
Pamphile Kimbondo Kizaza est l’une des victimes qui s’est finalement décidé de saisir la juridiction civile, à savoir le Tribunal de grande instance de la Gombe (sous le numéro RC 111307) con¬tre le major Seguin Swedi. Il sollicite des juges le déguer¬pissement de cet officier sur son immeuble, qu’il occupe sans titre, ni droit. En fait, l’exploit de justice renseigne que Kimbondo est depuis 2007, propriétaire de la par¬celle, sise avenue Mungembo, quartier Zamba Telecoms dans la Commune de Mont-Ngafula (précisément dans la concession Kalala Kayisha). Après qu’il ait acquis cette parcelle, en vertu d’un acte de vente conclu avec dame Ngoya Kalala, sieur Kimbondo y placera un gardien afin protéger sa parcelle contre toute éviction et trouble de jouis¬sance. Curieusement, arrivé en 2010, Kimbondo sera in¬formé que le major Seguin aurait occupé sa parcelle. Effectivement, lorsqu’il va se décider de descendre sur le lieu, en même temps pour déposer les matériaux de construction, il sera surpris d’être empêché brutale¬ment par des éléments de la Police militaire (PM), placés par ce fameux major. Face à ce comportement, Kimbondo va saisir l’Auditorat supérieur de la Gombe contre ce Seguin. Seguin soutien¬dradevant cette instance militaire, avoir la propriété de cette parcelle en vertu d’une donation que lui a faite, dame Ngoya, épouse de sieur Kalala, proprié¬taire de la concession dans laquelle se trouve la parcelle de Kimbondo.
Cependant, la dame Ngoya n’a jamais reconnu avoir cédé la parcelle de Kimbon¬do à Seguin. Par contre, elle a tout de même reconnu, avoir cédé à Seguin une par¬celle à un autre endroit, loin de la parcelle de Kimbondo. Et qu’à ce jour, Seguin n’a plus la propriété sur ladite parcelle, pour en avoir ven¬du à des tiers. Il faut signal¬er que la dame Ngoya a eu à céder à Seguin comme à d’autres militaires, une par¬celle, en récompense de la garde que le bataillon dont il est le commandant second a effectuée à un moment don¬né sur la concession Kalala qui était menaçait de spolia¬tion. C’est à cette occasion, explique-t-on que le major Seguin a profité pour spo¬lier la plupart des parcelles se trouvant dans la conces¬sion Kalala. Après enquête par l’Auditorat supérieur, le magistrat en charge du dos¬sier va conclure que la par¬celle appartenait bel et bien à Kimbondo et non à Seguin.
D’aucuns se demandent pourquoi le major Seguin Swedi n’est toujours pas mis aux arrêts pour les ac¬tes de spoliation et occupa¬tions illégales des parcelles d’autrui. Tout porte à croire que cet officier supérieur est protégé par les hautes instances de la justice mili¬taires. Pour preuves, des plaintes trainent sur la table de l’Auditeur général des FARDC. Curieusement, au¬cune action contre pénale lui n’est exercée. «Des dizaines de famille sont restées sans toit, du fait de ce major qui entretien tout un réseau des spoliateurs, composé des militaires dont il est le chef», explique un habitant du quartier Matadi Kiba¬la à Mont-Ngafula. Il suffit d’interroger les archives de la circonscription de Lukun¬ga pour s’en rendre compte. Les services contentieux de cette entité foncière en¬registre du jour au jour, les plaintes des victimes de spoliation financière du fait de Seguin Swedi. Curieuse¬ment, ces victimes n’ont ja¬mais obtenu gain de cause. Tout simplement, les re¬sponsables de ce service se réservent de trancher en dé¬faveur de ce major.
LEON PAMBA