Trouver une maison pour se loger à Kinshasa devient, au jour le jour, un véritable casse-tête. De prime abord, se taper un toit à soi relève d'une gymnastique non autorisée aux non initiés. Le paradoxe est cependant que la crise de logements qui frappe l’essentiel de la population ne concerne pas et n’offusque surtout pas tous les nouveaux riches qui construisent des immeubles dans toute la ville. Pendant ce temps, la saturation est totale dans les anciennes citées où une parcelle peut contenir une trentaine de personnes dans une promiscuité innommable.
L’autre drame est que les locataires, de plus en plus nombreux, sont à la merci des bailleurs Ces derniers fixent le montant de la garantie locative et du loyer mensuel à leur gré. Tout se passe ici comme si l’Etat n’existait pas. Comme s’il n’y avait aucune réglementation en la matière. Les uns demandent dix mois, les autres six mois. Il existe pourtant un Communiqué du Gouverneur de la ville de Kinshasa qui fixe la garantie pour une maison d’habitation à trois mois seulement.
Selon le cabinet du Gouverneur, la nouvelle grille de la garantie locative à Kinshasa mise en vigueur le 1 août 2015 par le chef de l’exécutif provincial, Monsieur André KIMBUTA YANGO parle de trois mois de garantie locative pour une maison à caractère résidentiel, six mois pour une maison commerciale et dix mois pour un immeuble à exploitation industrielle.
Mais que dire des maisons de disséminées dans tout le pays et gérées par le Ministère de l’Urbanisme et Habitat ? A Kinshasa, particulièrement dans la commune de la Gombe, on en récence des centaines notamment sur les avenues Lubefu, Mwene Ditu, avenue de la Gombe, Ituri, de la Justice... La liste n’est pas exhaustive.
Faute de d’une politique nationale de logement et le non application de la timide loi en matière de la garantie locative, les Congolais vivront encore longtemps au quotidien leur calvaire en matière de logement. Si déjà, dans des communes périphériques, les frais de loyer échappent au Congolais moyen, il y a lieu de se demander qui habiteront demain la commune de Gombe, de Limete ou de Ngaliema où le coût de la garantie locative est exagérément élevé. Peut-être des expatriés, notamment ceux qui œuvrent dans au sein des organismes du système des nations unies comme cela semble déjà être le cas. Le gouvernement devra figurer cette préoccupation parmi ses priorités car, le social, c’est d’abord cela.
Par Onakata Omunu