Rutshuru: le gouvernement appelé à relever le défi sécuritaire un an après le M23

Mercredi 29 octobre 2014 - 07:27

Une année après la débâcle du M23, le gouvernement congolais est appelé à résoudre le problème d’assassinats, de tueries, de kidnapping et autres pour une paix durable dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). Les acteurs politiques et de la société civile de Rutshuru ont lancé cet appel, lundi 27 octobre, soit une année après la reprise de ce territoire par les Forces armées de la RDC (FARDC), appuyées par la Monusco.

On note également le problème des infiltrations des ex-rebelles du M23 -qui rentrent et se cachent dans la population-, de la circulation d’armes mais également des rebelles FDLR ainsi que des Maï-Maï Shetani et Maï-Maï Nyatura, selon la société civile de Rutshuru.
Les Maï-Maï Shetani et les Nyatura ont repris surface dans le groupement de Binza, où ils commettent de diverses exactions contre les populations civiles.
Pour le président du Conseil territorial de la jeunesse de Rutshuru, Sinza Wolf, cette situation sécuritaire volatile nécessite le renforcement de la présence de l’Etat:
«Nous demandons une implication des autorités pour résoudre le problème de la cohabitation pacifique dans le territoire».
Pour sa part, le président de l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu, élu de Rutshuru, plaide pour le renforcement de la police et des FARDC en moyen logistiques nécessaires pour assurer la sécurité des civils dans ce territoire qui vit toujours selon lui dans la psychose, une année après la débâcle du M23.
Selon l’administrateur assistant de Rutshuru, ce territoire, en tant que zone post-conflit, enregistre plusieurs cas de conflits fonciers et interethniques.​
En novembre 2013, une délégation du gouvernement central et les membres du Parlement congolais, en mission dans le Nord-Kivu, avaient apporté notamment du matériel aratoire, soit 10 000 houes, ainsi que 12 tonnes de médicaments à cette population meurtrie pendant plus d’une année par la rébellion.

 

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