Les pluies diluviennes enregistrées ces dernières semaines dans la ville de Kinshasa ont aggravé davantage la dégradation de la route Elengesa qui sépare, à partir de la route Kasa Vubu, les communes de Ngiri Ngiri et Kalamu, puis celles de Bumbu et Makala, avant de déboucher sur la route By Pass.
Cette situation désastreuse date de très longtemps, en dépit des allégations véhiculées par une certaine presse, affirmant que la Fondation Laurent Batumona avait réhabilité la route Elengesa.
A vrai dire, cette Asbl avait entrepris, pendant la dernière saison sèche, de boucher les trous de la tuyauterie de la REGIDSESO qui déversent jour et nuit des eaux sur cette artère de la voirie urbaine.
Elle avait, ensuite, aplani la route, permettant à quelques automobiles d’exploiter partiellement cette voie routière. A ce jour, à raison de leur vétusté et usure, les tuyaux de la REGIDESO se sont encore troués et les eaux coulent de plus belle.
Mener des actions de lobbying
Réagissant aux allégations sus-évoquées, une autre presse avait soutenu qu’au vrai sens du mot, la réhabilitation d’une route implique son asphaltage et la construction, le long de cette route, des caniveaux destinés à contenir les eaux de pluies et de ménage.
Le drame est que la route Elengesa n’est pas programmée dans les différents contrats de réhabilitation signés par le gouvernement de la République et ses partenaires, même pas dans le contrat sino-congolais de 6 milliards de dollars américains.
Pour la ville de Kinshasa, en particulier, le gouvernement de la République attend le financement de la Banque arabe de développement économique pour l’Afrique (BADEA) pour la réhabilitation de 22 artères, en commençant par les avenues Croix-Rouge dans la commune de Kinshasa ; Bianda dans la commune de Mont-Ngafula; Biangala dans la commune de Lemba ; Kisenso dans la commune qui porte le même nom ; Kimwenza dans la commune de Kalamu.
C’est à ce niveau qu’à travers son autorité morale, la Fondation Laurent Batumona ainsi que d’autres députés et notables des communes serpentées par la route Elengesa ont le devoir de multiplier des actions de lobbying auprès de l’exécutif national, du parlement congolais, du Chef de l’Etat, des chancelleries et autres bailleurs de fonds afin que cette route soit enfin programmée dans 1es contrats de réhabilitation.
Pareilles démarche s’avèrent indispensables dans ce marché où, à en croire certaines sources, les bailleurs de fonds déterminent eux-mêmes les affectations de leurs financements.
Par Marcel TSHISHIKU