Ambiance très chaude et sympathique le samedi dernier au Centre « Roméo Golf » situé sur l’avenue de la Justice à Gombe à l’occasion de la sortie officielle de l’Ong « RIFA/RDC » ou Réseau International francophone des Ainés. La salle des réunions a refusé du monde et ceux qui ont eu l’honneur d’y être invités n’ont rien regretté. Car, outre les discours prononcés, l’assistance a vécu des scènes de danses folkloriques exécutées par des petites ballerines agrémentées par la Chorale Mgr Luc Gillon.
Après la présentation des membres du comité directeur par la secrétaire générale Mme Berthe Mayani, ce fut le tour de la présidente nationale, Mme Marie-Thérèse Pay Pay, née Chirishungu Nsimire de prononcer son discours des circonstances. Cela, devant un parterre des personnalités triées au volet dont des diplomates étrangers, des autorités politiques, des hommes d’affaires, de la culture, des arts et des confessions religieuses ainsi que certains chefs coutumiers.
D’entrée de jeu, la présidente nationale a tenu à souligner que l’Ong RIFA « est une organisation non gouvernementale, apolitique et sans but lucratif. Il constitue une plate-forme des rencontres, d’échanges et de coopération entre les sections nationales ainsi que les cellules provinciales, des organismes ou communautés francophones et francophiles d’ainés dans le but de rechercher les voies et moyens de valoriser l’aîné, homme et femme, en vue de défendre ses intérêts lorsqu’il se trouve lésé et lui proposer, dans la mesure du possible, des activités adaptées à se attentes et besoins, donc de vieillir dans la dignité ».
Pour accomplir ses missions, RIFA/RDC se veut une collecte des données et des informations qui vont l’aider par des avis, des conseils et des recommandations pertinentes pour l’amélioration des conditions des aînés, aux plans national et local selon le contexte de chaque pays.
Comme une organisation jouissant d’un statut consultatif auprès de l’Organisation Internationale de la Francophonie, RIFA/RDC va faire la promotion de la francophonie et partant de la langue française, notre bien commun, porteuse des diversités et d’une culture multiséculaire de défense et de protection des droits humains.
Comme il apparait que bon nombre d’aînés sont de plus en plus formés et trimballent de riches expériences dans divers domaines de la vie, RIFA-RDC va créer ainsi des ponts de solidarité intergénérationnelle pour favoriser le transfert de ces expertises et connaissances aux jeunes. Pour Mme Marie-Thérèse Pay Pay, voilà là une autre tactique de redonner aux grands-parents le rôle et la place qu’ils avaient au sein de la famille d’hier. C’est pourquoi, a-t-elle insisté, «RIFA par sa section RDC va proposer des conseils et recommandations aux gouvernements pour l’amélioration de la condition des personnes du troisième âge qui avaient donné le meilleur d’eux-mêmes lorsqu’ils étaient dans la force de l’âge et qui méritent l’attention des générations montantes à qui ils ont tout donné : la vie, l’éducation, l’apprentissage des métiers et professions, l’affection et même la protection », a déclaré la présidente nationale.
Témoignages enrichissants
Venue expressément de Dakar, Mme Ndèye Marie-Fall, présidente de RIFA-Sénégal et ancienne haut fonctionnaire à l’Unesco a dressé un aperçu historique de cette Ong. Elle a été suivie par deux professeurs d’universités, à savoir le sociologue M. Mwenebatende pour des aspects sociologiques de la condition des aînés et l’Abbé Richard Mugaruka. Celui-ci a brièvement brossé la situation de cette frange spéciale des professeurs émérites d’universités pour qui l’éméritat constitue plus un problème qu’un moment de réjouissance comme dans d’autres pays.
L’assistance a suivi des projections retraçant certaines réalisations de cette Ong dans certains milieux, notamment les homes des vieillards et surtout une nouvelle méthode de cultiver des plantes et des légumes dans des sacs en plastiques sur une superficie réduite.
F.M.