En une semaine, plusieurs opposants à la révision de la loi fondamentale sont malmenés par les services de sécurité du pouvoir de Kinshasa
L’année 2015 commence avec des actes d’intimidations du pouvoir en place contre les opposants à la révision constitutionnelle. En effet, en une semaine ,les services de sécurité du régime de Kinshasa ont procédé à l’arrestation et à la détention de certaines personnalités de la société civile ainsi que du monde politique hostiles à la révision de la loi fondamentale, en vue de permettre à Joseph Kabila de briguer le troisième mandat, alors que la Constitution actuelle l’interdit.
Dans ce lot on peut citer le professeur Kalele Ka Bila, président national du parti politique Front pour un nouveau type des Congolais, Jean-Félix Senga, secrétaire général du parti politique ECIDé, tous membres de la plate forme » Sauvons le Congo « . D’après un communiqué de la VSV, le professeur Kalele et cie ont été enlevés et amenés manu militari au commissariat provincial de la Police nationale congolaise(PNC) de Kinshasa et au camp Kokolo.
Enlevés à Kingasani
Selon l’Ongdh, Kalele et Senga ont enlevés à Kingasani, un quartier de la commune de Kimbanseke, à l’Est de Kinshasa, pendant qu’ils distribuaient à la population des invitations au meeting de l’opposition prévu dimanche prochain dans la capitale. pour informer les Kinois de l’état de la nation et réitérer leur opposition à la révision de la Constitution.
2015 est une année difficile pour les opposants à la révision constitutionnelle. Le cas du professeur Kalele et de Jean-Félix Senga est un signe. Il y a lieu de rappeler qu’un ancien député du parti présidentiel et président national de l’Association socioculturelle » Lwanzo Lua Mikuba « , Vano Kiboko, a été jeté à la prison centrale de Makala. C’était au motif qu’il s’est déclaré lors d’une émission télévisée contre la révision de la Constitution, en invitant J. Kabila à choisir un dauphin pour l’élection de 2016.
Tentative de meurtre
Il faut ajouter aussi la tentative d’assassinat de Georges Mawine Kahinde, ancien président provincial de la Ligue de la Jeunesse du PPRD/Katanga. Hostile à la révision constitutionnelle, Georges Mawine a quitté le PPRD en vue de s’associer aux organisations de la société civile militant contre la modification de la loi fondamentale.
En sa qualité d’une organisation de défense et de promotion des droits de l’homme, VSV ainsi que d’autres structures de la société civile exigent la libération sans condition de Professeur Kalele, Vano Kiboko, Jean-Félix Senga. L’Ongdh appelle également aux autorités pour que cessent des menaces et intimidations contre les opposants à la révision constitutionnelle.
Par GKM