L’étau se resserre autour des chefs d’Etats Africains qui tiennent mordicus à modifier leurs Constitutions dont Joseph Kabila qu’accuse l’opposition de vouloir faire de même.
Le président Français, François Hollande vient de mettre en garde des présidents Africains qui veulent se maintenir au-delà de leur mandat en disant que : « l’Afrique a besoin que l’on promeuve partout des valeurs démocratiques et encore ces derniers jours, la population du Burkina-Faso a fait preuve d’une belle démonstration qui doit, à mon avis, faite réfléchir ceux qui voudraient se maintenir au-delà du temps nécessaire à la tête de leurs pays en violant l’ordre Constitutionnelle». Et de poursuivre que : «ce qu’a fait la population du Burkina-Faso ; c’est tout simplement de faire respecter le droit et de permettre que l’on empêche de réviser une constitution ; une loi fondamentale pour une convenance personnelle. Ces propos sont perçus par des observateurs comme l’expression d’un nouvel avertissement de François Hollande aux dirigeants Africains». Sur ce sujet, il sied de comprendre qu’il se dégage un fort sentiment de ras-le-bol chez des décideurs politiques occidentaux face à la persistance des régimes non démocratiques à travers l’Afrique, animés par des présidents monarques qui charcutent les Constitutions au gré de leurs intérêts et de ceux des membres de leurs clans politiques. Normalement, tous les chefs d’Etats et leurs alliés politiques visés par cette mise en garde doivent tenir compte de la lettre de Hollande adressée à Compaoré, l’exhortant à se retirer du pouvoir au terme de son mandat. Au finish, l’histoire a montré que Compaoré n’était qu’un colosse aux pieds d’argile et que sa famille politique n’était qu’un conglomérat des jouisseurs.
C’est le moment ou jamais pour d’autres Compaoré de rectifier les tirs et de s’aménager des décors démocratiques.