Pour le parti de Vital Kamerhe, le mandat de Joseph Kabila expire le 19 décembre 2016 à minuit.
La direction politique nationale de l'Union pour la nation congolaise (UNC) s'est réunie, hier mercredi 10 décembre 2014 à son siège situé sur l'avenue Croix-Rouge dans la commune de Barumbu, pour examiner la situation politique de l'heure, dominée notamment par la publication du gouvernement dit de cohésion nationale et la suspension par l'honorable Delly Sessanga, de sa proposition de loi modifiant et complétant la loi électorale en vigueur.
L'UNC qui se dit non concernée par ce gouvernement ne peut, cependant, pas s'empêcher de prendre position devant ce fait politique national.
De prime abord, la direction politique nationale de l'UNC a félicité l'ensemble de ses cadres y compris les députés nationaux, ses militantes et militants qui ont respecté le mot d'ordre du parti de ne pas faire partie de ce gouvernement « qui est loin de favoriser la cohésion nationale brisée à l'occasion des élections chaotiques du 28 novembre 2011 ».
Elle a réaffirmé sa volonté de demeurer dans l'opposition et d'accéder au pouvoir, avec d'autres forces politiques et sociale acquises aux valeurs républicaines à la suite des élections libres, démocratiques et transparentes, lesquelles devront être organisées conformément à la constitution du 18 février 2006 ; elle a dénoncé le caractère inconstitutionnel de ce gouvernement de « désunion nationale » dans la mesure où la Constitution en son article 90 al 3 dispose que « la composition du gouvernement tient compte de la représentation nationale ».
Pour l'UNC, le gouvernement mis en place par Joseph Kabila est le plus déséquilibré que la RDC n'ait jamais connu. La direction politique nationale de l'UNC constate, par ailleurs, l'oubli de l'important ministère des Affaires sociales et actions humanitaires dans la composition du gouvernement de désunion nationale, traduisant ainsi la place que la Majorité réserve au social des Congolais.
La direction nationale de l'UNC rappelle aussi à l'opinion tant nationale qu'internationale les dispositions pertinentes de la loi portant statuts de l'Opposition, lesquelles excluent de rang de cette dernière tout parti politique qui entre au gouvernement et soutient sa politique. Aussi l'opinion est invitée à reconnaitre désormais qui est de la Majorité et qui est de l'Opposition car le retour aux affaires de certains caciques n'a pour but que de se remplir les poches, afin de se préparer aux échéances électorales prochaines qu'ils comptent gagner par la corruption et la tricherie.
L'UNC exige aussi à la CENI la publication, sans tarder du calendrier électoral global et budgétisé pour le cycle électoral qui doit déboucher sur l'élection présidentielle ,90 jours avant l'expiration du dernier mandat frauduleux de Joseph Kabila, le 19 décembre 2016 à minuit.
Par Julie Muadi