Lambert Mende Omalanga, ministre en charge de la Communication et des Médias et porte-parole du gouvernement, a eu sa première rencontre de l’année 2015 le vendredi 9 janvier dernier avec les journaliste
Sa communication avait trois points, à savoir : la rencontre du chef de l’Etat avec les notables du Katanga, le différend qui oppose l’administration fiscale à l’hôpital de Panzi au Sud-Kivu, et l’ultimatum aux rebelles rwandais des Fdlr.
« Le Gouvernement de la République confirme que l’ultimatum lancé au groupe rebelle Fdlr pour déposer volontairement les armes et se démobiliser pour un rapatriement, est forclos depuis le 2 janvier passé. Le désarmement forcé de cette rébellion rwandaise en synergie avec la brigade internationale de la Monusco est désormais à l’ordre du jour. L’impatience de voir cette opération de stabilisation de la République Démocratique du Congo que l’on perçoit chez nombre de nos partenaires est partagée – ô combien – par les Congolais et leurs dirigeants car la proportion de 25% seulement des combattants Fdlr qui ont déposé les armes pour rejoindre les centres de transit n’est pas du tout satisfaisante pour le gouvernement. Ce désarmement forcé est donc la seule option en ce moment », a déclaré le ministre porte-parole.
A ce sujet, il a stigmatisé ce qu’il a qualifié de climat anxiogène entretenu par certains médias sur la question.
S’agissant du dialogue politique revendiqué par certains éléments Fdlr avec le pouvoir en place à Kigali, Lambert a fait savoir que cela ne concerne en aucune manière le peuple et ses dirigeants.
Quant au début des opérations de désarmement forcé, il a répondu que ça relève du secret militaire. Toutefois, l’offensive se prépare depuis l’année passée. Il fallait prendre des dispositions appropriées avant le coup d’envoi en vue de la sécurisation de la population civile et de l’environnement.
A l’occasion, il a annoncé que tous les groupes armés opérant sur l’ensemble du territoire national subiront le même sort.
Parlant du message de Joseph Kabila aux notables katangais, il a dit que le gouvernement salue cette démarche parce qu’ayant permis au chef de l’Etat de donner sa lecture des points chauds d’actualité aussi bien dans le pays que dans sa province d’origine.
En plus, il soutient qu’il était tout à fait indiqué et logique pour le chef de l’Etat de demander aux leaders katangais la lumière sur ce paradoxe : une province essentiellement minière que la population très pauvre !
« Il a fustigé le contraste saisissant observé entre les potentialités et les investissements accordés par le pouvoir central et la situation de pauvreté des populations du Katanga, en dépit de l’intensification exponentielle des investissements et de la production dans le secteur minier dans cette province ».
Concernant le différend qui oppose l’administration fiscale à l’hôpital de Panzi, il a dit que le litige est d’origine fiscale et non autre chose comme on voudrait le faire croire. C’est-à-dire que l’hôpital ne s’est pas acquitté de ses obligations fiscales dans les délais, et ce, en dépit de nombreux rappels lui lancés par l’administration fiscale.
Comme à l’accoutumée, une fois la communication terminée, Lambert Mende s’est livré aux questions de la presse sur l’actualité.
Plusieurs questions lui ont été posées parmi lesquelles, celles de savoir comment des personnes assumant des responsabilités de leurs partis politiques peuvent-elles siéger au gouvernement. Est-ce que les élections prévues en 2015 auront-elles lieu ?
Dom