Recensement de la population : Le Front populaire fustige la composition de l’Onip

Lundi 20 octobre 2014 - 14:07

Pour cette plate-forme politique de l’Opposition, cette structure ne reflète pas une expertise, encore moins une neutralité en la matière au niveau de ses animateurs, tous membres de la famille politique de Kabila.

Tout en prenant acte de la création, par ordonnance présidentielle, de l’Office national d’identification de la population (Onip), chargé de gérer es opérations de recensement de la population, le Front populaire que coordonne Jean-Pierre Lisanga Bonganga fustige sa composition qui, au regard de son objet, ne reflète pas une expertise en la mtière, et encore moins une certaine neutralité ou esprit de consensus au niveau de ses animateurs. Pour le Front populaire, ces derniers sont tous membres et activistes avérés de la famille politique de Joseph Kabila.

En plus, au regard de l’ampleur de la tâche assignée à l’ONip, pense le Front populaire, sa mise en place tardive, à moins de deux ans de la fin du mandat constitutionnelle de Kabila, est suspecte dans la mesure où cela remet en cause le respect des échéances électorales prévues par la Constitution.

Soutien inconditionnel à la démarche de la Cenco

Au sujet de la révision et/ou changement de la Constitution, le Front populaire apporte son soutien inconditionnel à la démarche citoyenne de responsabilité de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco). Cette plate-forme politique de l’Opposition s’oppose donc à toute tentative de révision et/ou changement de la Constitution.

La plate-forme chère à Lisanga Bonganga tient à rappeler à l’opinion collective que c’est grâce à l’Eglise catholique que la République démocratique du Congo a pu avoir une élite politique post-indépendante correctement formée. Le Front populaire appelle dont le porte-parole du gouvernement à plus d’humilité et au minimum de respect vis-à-vis de l’Eglise catholique, ce qui serait un comportement digne d’un homme d’Etat.

Outre l’Eglise catholique, le Fp salue la position du président du Sénat qui, dans son discours d’ouverture de la session parlementaire de septembre 2014, contrairement au speaker de l’Assemblée nationale, a clairement exprimé son opposition à toute tentative de révision et/ou changement de la constitution. Ce regroupement politique félicite les vraies organisations de la société civiles qui ont également pris la résolution de s’opposer à toute tentative de révision ou changement de la loi fondamentale en vigueur en Rdc. Il dit être de cœur avec toutes les tendances de l’Opposition politique qui se sont clairement prononcées contre cette initiative de la Mp, l’objectif commun étant l’alternance au pouvoir en 2016. Il encourage en même temps certaines grandes formations politiques de la Majorité présidentielle qui défendent également cette position.

Au sujet de la paix et de la stabilité dont a fait allusion Joseph Kabila lors de la 69ème Assemblée ordinaire des Nations Unies, le Front populaire pense qu’il est indécent de parler de cette paix alors que les Congolais se font égorger tous les jours dans les territoires de la province du Nord-Kivu, victime des opérations des groupes armés ougandais.

Il faut souligner à ce sujet que depuis l’avènement de l’Afdl au pouvoir, la Rdc est confrontée à une insécurité récurrente causée par des groupes armés étrangers que son notamment l’Adf-Nalu, les Fdlr, les Mbororo, la Lra, les Shebab et bien d’autres.

Du détournement des fonds alloués au fonctionnement de l’Opposition

Le Front populaire exige que le procureur général de la République se saisisse de ce dossier de détournement des fonds publics en vue de punir les voleurs qui se sont servis de cet argent pour leurs besoins personnels.

LEFILS MATADY