La plénière de l’Assemblée nationale consacrée à l’examen du projet de loi modifiant la loi électorale a été perturbée lundi 12 janvier par des députés de l’opposition. Ces derniers ont tenté, à coups de sifflet et des chansons, d’empêcher l’examen de ce projet de loi proposé par le gouvernement. Mais l’examen du projet de loi a finalement eu lieu. Le texte a été déclaré recevable.
Juste après l’annonce de l’ordre du jour de la plénière par le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, des députés de l’opposition se sont mis à siffler. D’autres ont rejoint l’estrade de la salle. Une bousculade avec des députés de la majorité et des agents du protocole de l’Assemblée nationale s’en est suivie.
La séance a été interrompue pendant plusieurs minutes. Aubin Minaku a alors tenté de s’adresser à l’opinion (en Lingala), puis aux députés de l’opposition pour expliquer le bienfondé de ce texte. En vain. Sur les réseaux sociaux, le président de la chambre basse du Parlement a estimé que la manifestation de l’opposition était une expression de la démocratie.
Nous allons poursuivre calmement la plénière, les députés de l'Opposition se sont exprimés en toute démocratie.
C’est dans le vacarme qu’Aubin Minaku a finalement ouvert le débat. Il a invité le ministre de l’Intérieur, Evariste Boshab, à présenter l’économie du projet de loi.
Après la présentation du projet de loi, les députés se sont succédé devant la tribune pour le débat général. Le vacarme s’est calmé peu à peu. Le débat a finalement continué dans le calme, les députés de l’opposition ayant quitté la salle. Après les questions des députés, Evariste Boshab est monté à la tribune pour répondre.
Le président de l’Assemblée nationale a ensuite clôt les débats. Les députés ont voté déclaré le projet de loi recevable. Le texte a été transmis à la commission politique administrative et judiciaire pour examen approfondi.
La plénière déclare recevable le projet d loi soumis à ses délibérations, par conséquent nous l'envoyons pour une étude approfondie à la PAJ
L’opposition avait annoncé le boycott des séances consacrées à l’examen du projet de loi modifiant la loi électorale. Elle le juge inopportun. Pour les opposants, la majorité veut, à travers cette loi, obtenir le « glissement du mandat du président de la république », en retardant les élections pour lui permettre d’aller au-delà de 2016.
Avant la plénière de ce lundi à l’Assemblée nationale, la police avait dispersé une manifestation organisée par l’opposition.