L’année 2015 s’est achevée par des actions de développement intenses d’une part et, des opérations militaires de stabilisation, de l’autre. La nouvelle année 2016 annonce la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble de la province, la consolidation de la paix et l’ancrage des projets de développement.
« L'année 2015 s'achève. Elle a été intense et difficile. Une année rude, jalonnée d’épreuves de toutes sortes. Elle a été rude pour beaucoup d'entre vous et elle aura connu bien des bouleversements. Elle a été riche en événements et en réalisations pour notre province », a déclaré le gouverneur Julien Paluku dans son message de Nouvel An à ses concitoyens, le 02 janvier 2016.
Dans une province longtemps meurtrie, plus d’une décennie de guerres et d’instabilité socio-économique, la fin 2015 et le début de 2016 annoncent des nouvelles couleurs. C’est une lueur d’espoir pour de nombreux nordkivutiens.
« En dépit des défis énormes, 2016, ce sera une année essentielle. Il sera tenu un Dialogue national qui rassemblera plusieurs forces vives et acteurs politiques du pays »,a souligné Julien Paluku.
Prier pour la paix
Du Nord au Sud en passant par le Centre, l’Est et l’Ouest, la province du Nord-Kivu n’a cessée de compter ses morts. Des milliers d’innocentes victimes de la barbarie humaine de la part des ennemis de la nation congolaise, dont le gouverneur se souvient.
« En pareille circonstance, je voudrais aussi joindre ma pensée aux vôtres, en souvenir de nos chers disparus et ceux tombés sur le champ d’honneur. Pour toutes les victimes des drames qui se sont produits ces derniers mois et de la barbarie humaine dont sont auteurs les ADF, leurs alliés ainsi que d’autres groupes armés qui opèrent par raids, braquages ou kidnappings, nous devons toujours poser des actes qui donnent du sens à l’équité et à la justice sociale », a insisté le gouverneur du Nord-Kivu.
.Et d’ajouter : « En cet Instant, je n’oublie pas nos concitoyen déplacés ou retenus en otage et qui vivent dans l’angoisse. Qu’ils sachent bien que tout cela sera fait pour que sourire revienne à leurs lèvres d’ici peu de temps ».
C’est la raison pour laquelle, il a décrété une journée de prière et de méditation le samedi 2 janvier 2016 ; l’occasion pour les nord-kivutiens de communier avec Dieu, en lui exposant les problèmes qui gangrènent la province.
« Dans l’ancien temps, ce sont les rois qui construisaient les temples pour adoration, et ils demandaient au Seigneur ce qu'ils veulent pour leur peuple. Pour notre cas, si le Gouverneur a choisi ce jour de prière, il ne faut pas jouer avec ce message. Car c'est l’occasion de lui présenter les problèmes de notre province, et déclaré la paix sur toute l'étendue du Nord-Kivu au nom puissant de Jésus Christ », a commenté un responsable ecclésiastique local.
Ecoles, hôpitaux, routes et ponts…
L’année 2015 a été celle des grands chantiers dans l’éducation, la santé, l’administration locale… Aucun secteur n’a été oublié dans l’agenda du gouvernement provincial du Nord-Kivu. Aucun territoire n’a été omis..
En tout, plus de 20 écoles ont été construites, permettant d’offrir aux élèves une bonne formation, au moment où, sur le plan sanitaire, près d’une vingtaine de centres de santé ont été réhabilités et modernisés, notamment en équipements adéquats.
A plusieurs endroits, la population ne fait plus des kilomètres de marche à la recherche d’une structure adéquate de soins de santé. Rares sont les femmes qui accouchent à la maison ou en cours de transfert. Afin de faciliter la circulation des biens et des personnes sur l’ensemble du Nord-Kivu, une trentaine de ponts répondant aux normes de transport contemporain sont opérationnels.
« Aujourd’hui, l’évacuation des productions agro-pastorales se fait sans grande difficulté, avec les routes réhabilitées et quotidiennement en entretien », témoigne, l’un des responsables des exportateurs et importateurs de produits vivriers à Goma. « Cela a même permis de booster l’économie de la province et augmenter le pouvoir d’achat de la population », soutiennent certains économistes.
En plus de 2.000 Km de routes de desserte agricole, les villes de Goma et de Butembo n’ont pas été en reste, grâce à plus d’une dizaine de kilomètres de routes asphaltées au standard international et facilitant la fluidité dans le transport urbain.
« Je me souviens quand vous étiez élu Gouverneur en 2007, les recettes du trésor public étaient à plus ou moins 300.000 USD le mois, avant de passer à ces jours à 15.000.000 USD. Et les recettes locales de passer de 40.000 à 1.000.000 USD le mois », note l’un de ses collaborateurs.
D’année en année, le gouvernement Kahongya, a enregistré des progrès considérables. Il n’a même pas été découragé par la recrudescence des foyers d’instabilité à certains endroits. Autant d’efforts qui rayonnent au-delà des frontières provinciales.
Pour une province, la quatrième en terme de contribution au Trésor public du pays, Julien Paluku, docteur honoris causa de l’Université libre des pays des Grands Lacs (ULPG-Goma) et porte-parole des gouverneurs, fait déjà ses preuves au sein de l’espace francophone en sa qualité de vice-président de l’Association internationale des régions francophones du monde.
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