Des opposants congolais ont appelé l’administration américaine à soutenir le respect de la constitution de la RDC, a rapporté l’un d’eux, Franck Diongo, mardi 24 février à Kinshasa. Ils ont lancé cet appel en marge du 63eme déjeuner national annuel de prière, qui a rassemblé au début du mois à Washington DC une centaine de délégués des églises du monde.
Franck Diongo a soutenu que le séjour des opposants congolais à Washington avait été «fructueux et porteur d’espoir»:
«Nous avons eu à rencontrer le sommet du Congrès américain [...] Nous avons rencontré au Département d’Etat autant de personnalités. Le seul message que nous avons donné aux Américains : ‘le régime au pouvoir au Congo a géré le pays depuis 2001 à ce jour. [Dans la constitution de la RDC], il est exigé que le président de la République ait un mandat des cinq ans renouvelable une seule fois.’»
Il a fait allusion à l’article 220 de la constitution, qui dispose notamment que «la forme républicaine de l’Etat, le principe du suffrage universel, la forme représentative du Gouvernement, le nombre et la durée des mandats du Président de la République, l’indépendance du pouvoir judiciaire, le pluralisme politique et syndical, ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle.»
Selon le député Diongo, ces opposants ont expliqué «aux autorités américaines le sentiment national, la demande nationale, qui consiste à ce que le régime actuel au pouvoir respecte les délais constitutionnels.»
Il a poursuivi en disant que le peuple congolais n’a pas obtenu ce qu’il espérait de ce régime lorsqu’il avait accédé au pouvoir, notamment la création d’emplois.