Plusieurs partis politiques de l’opposition ainsi que des membres de la société civile menacent de traduire en justice le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), l’Abbé Apollinaire Malumalu.
Dans une déclaration commune, lue jeudi 5 juin à Kinshasa par le secrétaire général de l’UDPS, Bruno Mavungu, ils l’accusent « d’atteinte aux droits garantis aux particuliers et violations des lois de la République ».
« [Nous comptons] un, retirer nos délégués siégeant au bureau de la Ceni. Deux, traduire monsieur l’Abbé Malu malu en justice pour atteinte aux droits garantis aux particuliers et violation des lois de la République. Trois, mobiliser notre peuple afin de se prendre en charge », a affirmé Bruno Mavungu.
Pour le secrétaire général des Forces novatrices pour l’union et la solidarité (Fonus), le député national Emery Okundji, il faut respecter la Constitution de la République dans l’organisation des élections :
« Le peuple n’a plus confiance au processus électoral. Et donc, pour redonner cette confiance, il faudrait que les choses fonctionnent de manière sérieuse. Il faudrait qu’on respecte la constitution, qu’on respecte les lois de la République démocratique du Congo », a ajouté Emery Okundji.
Pour lui, le processus électoral tel qu’engagé par le bureau de la Ceni risque d’entamer la confiance de la population congolaise en ce processus.
L’opposition et la société civile rejettent par ailleurs le calendrier de la Ceni annonçant l’organisation des élections urbaines, locales et municipales en 2015. Elles exigent le parachèvement du processus électoral entamé en 2011 en organisant les élections provinciales et sénatoriales, ainsi que celles des gouverneurs de provinces.
L’opposition et la société civile demandent un calendrier issu d’un consensus politique.
Le calendrier electoral publié par la Ceni le 26 mai contient trois grandes dates: le 14 juin 2015, jour du scrutin des conseillers des communes, des secteurs et des chefferies ; le 29 août 2015, jour du vote des conseillers urbains, des bourgmestres et des chef des secteurs, et enfin le 15 octobre 2015, prévu pour le scrutin des maires et maires adjoints.
Deux jours après, il a été qualifié de «provocation» le député Martin Fayulu, le coordonnateur de la plate-forme «Sauvons la RDC» de l’opposition politique congolaise. Et moins d’une semaine après sa publication, le Mouvement de libération du Congo (MLC) a demandé sa suspension. Ils reprochaient tous au calendrier l’organisation des locales en lieu et place des provinciales pousse à s’interroger sur son independence et sa publication décidée de manière unilatérale.
Parmi les partis et les regroupements politiques représentés à cette réunion, on a compté :
l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) ;
l’Union pour la nation congolaise (UNC) ;
les Forces acquises au changement (Fac) ;
les Forces novatrices pour l’union et la solidarité (Fonus) ;
le Parti travailliste ;
le Rassemblement congolais pour la démocratie/Kisangani mouvement de libération (RCD/KML) pour ne citer que ceux-là.
Les membres de la Société civile du Congo et des affiliés aux syndicats des agents et fonctionnaires de l’Etat ont eux aussi pris part à cette réunion.
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