La province du Katanga (sud-est) compte à elle seule près de 600.000 déplacés internes, selon le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) qui se dit très préoccupé de la «catastrophe humanitaire» qui sévit au Katanga».
Dans son rapport publié mardi 18 novembre, l’agence onusienne dénombre près de 600 000 déplacés internes dans cette province, dont 71 000 seulement sont pris en charge, rapporte Radio Okapi mercredi.
Depuis New York, les responsables du HCR appellent les autorités congolaises et la Monusco à redoubler d’efforts pour mettre fin à la violence dans les régions du triangle de la mort.
Selon le HCR, plus de 1 700 incidents ont été enregistrés dans les territoires de Kalemie, Manono, Mitwaba et Pweto, le triangle de la mort au nord du Katanga.
Parmi ces incidents, des pillages, des actes de torture, des travaux forcés et des violences sexuelles infligés aux paisibles citoyens.
Le HCR craint que ces incidents soient considérablement plus élevés, puisque l’insécurité et les difficultés logistiques empêchent les humanitaires d’accéder à ces zones.
Selon le porte-parole du HCR, la violence sexuelle demeure un grave problème : plus de 1 500 personnes en ont été victimes entre janvier et octobre 2014.
Les conflits inter-communautaires signalés entre bantus et pygmées ont aussi causé des milliers de déplacés.
Pour l’agence onusienne, l’autorité civile congolaise doit nécessairement renforcer sa présence dans les zones touchées, afin de favoriser une solution pacifique à ce genre de conflit.
Le HCR appelle, en outre, la Monusco à renforcer sa présence dans le nord du Katanga, afin de mieux protéger la population civile et de prévenir d’autres violations des droits de l’homme.
En réaction, la mission de l’Onu a annoncé un prochain déploiement à Mitwaba d’une base d’opération temporaire.