Rapatriement des ex-M23 : les ministres de la Défense de la CIRGL arrêtent des mesures concrètes

Jeudi 19 novembre 2015 - 14:14

Kinshasa a abrité, hier mercredi 18 novembre, les travaux de la réunion des ministres de la Défense de la Conférence internationale de la région des Grands lacs (CIRGL). Cela, sous la direction du ministre angolais de la Défense et président en exercice du comité exécutif des ministres de la Défense des pays membres de cette organisation sous-régionale, Joâo Gonçalves Lourenço.

 

A cette occasion, le ministre congolais de la Défense, des Anciens combattants et de la Réinsertion, Crispin Atama Tabe, a circonscrit cette rencontre qui est la matérialisation de la volonté des chefs d’Etat pour créer dans la sous-région un espace de paix, de sécurité et de développement. Il a rappelé que, compte tenu du blocage du rapatriement en FDC des éléments ex-M23, les chefs d’Etat et de gouvernement de la CIRGL avaient, au cours de leur sommet tenu à Luanda le 18 mai 2015, accordé un délai de trois mois pour la matérialisation de ce processus.

 

Malgré les dispositions prises par le secrétariat exécutif de la CIRGL en mettant en place un mécanisme approprié et des modalités pratiques, le rapatriement attendu n’a pas eu lieu. Et pourtant, les parties prenantes comme la RDC, l’Ouganda, l’Union africaine et l’Onu ont chacune rempli sa part de responsabilité. C’est ainsi que, réuni le 20 octobre 2015 à Luanda, le comité des ministres de la Défense des pays membres de la CIRGL a recommandé la réunion qui s’est tenue, hier à Kinshasa pour explorer les voies et moyens de rendre effectif le rapatriement des éléments ex-M23 présents en Ouganda et au Rwanda.

 

LA BONNE FOI

 

En vue de faciliter le retour en République démocratique du Congo des éléments ex-M23, une loi d’amnistie avait été promulguée par le chef de l’Etat le ri février 2014, aux termes de laquelle 933 combattants exM23 ont été amnistiés Et le 14 septembre 2014,le président de la RDC a fait une déclaration pour que soit rapatrié, sans condition, tout élément ex-M23, amnistié ou non. A Ce jour, a fait savoir le ministre Crispin Atama, 182 combattants ex-M23 seulement ont été rapatriés sur un total de 1 777 recensés en Ouganda et 13 sont revenus au Rwanda sur un total de 453 recensés.

 

MANQUE DE COOPÉRATION ET DE COLLABORATION

 

Pour le secrétaire exécutif de la CIRGL, Ntumba-Luaba, la déclaration faite par les chefs d’Etat en mai 2015 a connu un début d’exécution, notamment à travers la mise en place d’un mécanisme régional relatif à la mise en œuvre du processus de rapatriement des ex-combattants des ex-M23 basés en Ouganda vers la RDC. Ces travaux, a-t-il relevé, n’ont pas connu un aboutissement heureux, notamment à cause du manque de coopération et de collaboration du leadership politique et militaire de cet ex-mouvement rebelle qui ne voulait pas voir partir les hommes de troupes et a exercé sur eux de la pression.

Avec la réunion de Kinshasa, Ntumba Luaba a promis le soutien du secrétariat exécutif de la CIRGL qui ne ménagera aucun effort pour accompagner et appuyer la mise en œuvre de ce processus de rapatriement des ex-combattants de l’ex-M23 basés en Ouganda par rapport à la nouvelle feuille de route et au nouveau calendrier qui ont été adoptés.

Par VERON KONGO