A la lecture des tableaux reprenant les identités des débiteurs du Fonds pour la Promotion de l’Industrie (FPI) ainsi que la hauteur des dettes contractées, le commun des mortels découvre l’étendue des dégâts causés au trésor public. Dès lors que le Fonds de Promotion de l’Industrie est un organisme étatique d’appui au secteur de l’industrie de droit congolais.
Parmi les noms cités sur ces tableaux, on retrouve comme par hasard des personnalités de premier plan assumant de hautes fonctions politiques ou bénéficiant des relations dans les cercles fermés et huppés de la vie nationale.
Ce qui énerve, c’est que les crédits leur alloués ont été utilisés à autre chose qu’aux projets économiques, agropastoraux et industriels présentés lors du dépôt des demandes des prêts financiers. Notamment à l’achat de grosses cylindrées, des bijoux, des villas de rêve et d’autres acquisitions immobilières en Occident, en Amérique du Nord et en Afrique du Sud.
Ces apparatchiks recourent souvent au chantage pour intimider les agents de recouvrement de ces institutions financières de crédit de la trempe du Fonds pour la Promotion de l’Industrie. Raison pour laquelle le remboursement de ces crédits date de plusieurs années, malgré les multiples rappels à l’ordre des inspecteurs affectés au département du crédit et du risque comme cela se fait dans toutes les institutions financières et bancaires.
Après avoir joui de ces prêts, ces apparatchiks feraient œuvre utile à délier les cordons de la bourse pour rembourser ce qu’ils ont obtenu ce qu’ils ont puisé dans la caisse. Comment crier sur tous les toits que l’amélioration du climat des affaires dépend de la bonne gouvernance, l’indépendance de la magistrature et le respect des droits de l’homme alors que l’on traine les pieds pour rembourser les crédits obtenus de la part des institutions financières publiques. Voilà les raisons qui ont poussé les groupes bancaires étatiques à mettre la clef sous le paillasson. Notamment, la Banque de Crédit Agricole, l’ex-Banque de Kinshasa, l’ex-Union Zaïroise des Banques, la Société Financière de Développement, l’ex-Banque Zaïroise du Commerce Extérieur, etc.
En effet, les services des crédits affichent des noms de hautes personnalités n’ayant toujours pas remboursé les prêts obtenus. Particulièrement des anciens ministres, des députés, des membres du Comité Central du MPR-Parti Etat, des officiers supérieurs de l’armée et de la Police Nationale, des proches parents des dignitaires du régime au pouvoir à l’époque. Les archives de la Commission des Biens mal Acquis regorgent des noms célèbres n’ayant toujours pas remboursé des crédits leur alloués par les institutions bancaires de l’époque.
Tous les regards sont donc tournés vers les cours et tribunaux de droit commun pour faire pression ou ouvrir des poursuites judiciaires à charge de tous ceux qui n’ont toujours pas encore remboursé des crédits obtenus. Ce sera justice.
F.M.