Les paysans de Buta en Province Orientale luttent contre l’invasion des criquets grâce à une plante de la forêt appelée Kpekuku en dialecte Zandé. L’inspection du développement rural du district du Bas-Uélé se dit satisfaite de cette lutte et promet d’étendre l’action dans cinq autres territoires de ce district en proie également à l’évasion des criquets qui ravagent des champs.
Des sources locales indiquent que plus de 500 hectares de maïs, banane, riz, haricot et niébé ont été ravagés par ces animaux depuis le mois de mars dernier.
Quatre chefferies et deux secteurs de Buta sont touchés par cette invasion acridienne. Il s’agit notamment de Monganzulu, Bayo-Bogbama, Mobati et Nguru.
Plusieurs techniques utilisées jusque-là pour éloigner ces insectes n’avaient pas donné de bons résultats.
C’est en novembre dernier que des paysans pygmées de Buta ont essayé une nouvelle technique.
Elle consiste à brûler des feuilles sèches de Kpekuku avec quelques criquets morts.
La fumée dégagée par cette combustion décime les criquets les plus âgés et chassent les plus jeunes.
Plusieurs hectares des champs épargnés de l’invasion des criquets grâce à cette technique sont en train d’être labourés, affirme Christine Giningba, inspectrice du développement rural du district du Bas-Uélé.
Elle assure que cette technique sera bientôt répandue dans les autres territoires voisins de Buta dont les champs sont aussi ravagés par les criquets.