Le leader de l’Urec condamne toutes les manœuvres dilatoires mises en place pour rendre impossible la tenue des élections dans les délais réglementaires
A l’issue d’une réunion tenue le 29 décembre 2014 à Kinshasa, la Direction politique de l’Union pour la Reconstruction du Congo, Urec, parti cher au Dr Oscar Kashala Lukumuena, manifeste son inquiétude face à l’incertitude qui caractérise le processus électoral en cours de préparation et l’illisibilité du calendrier électoral qui s’en suit au risque d’éterniser et d’aggraver la crise politique actuelle. Il condamne aussi toutes les manœuvres dilatoires mises en place pour rendre impossible la tenue des élections dans les délais réglementaires.
L’Urec profite de cette occasion pour inviter les Congolais à rester vigilants en vue de permettre à la République démocratique du Congo (RDC) de connaître une alternance apaisée.
Des tueries de Beni
La Direction politique du parti d’Oscar Kashala se déclare très préoccupée par l’ampleur de l’insécurité qui prévaut dans le nord-est de la RD Congo, plus particulièrement dans le territoire de Beni où plus de 230 personnes, dont la majorité composée de femmes et d’enfants, ont été sauvagement tuées et avec une brutalité inouïe en moins d’un mois.
Elle déplore la passivité avec laquelle les autorités publiques réagissent à ces meurtres, et la paralysie chronique qui gangrène les institutions compétentes de l’état, conduisant ainsi à l’insécurité généralisée et à l’effondrement de la souveraineté territoriale des villages victimes des massacres exécrables de paisibles citoyens.
Oscar Kashala rassure qu’il est de cœur avec les familles éprouvées et est déterminé à mettre tout en œuvre et à utiliser tous les moyens à sa disposition pour sensibiliser toutes les institutions qui ont le pouvoir d’intervenir pour arrêter ces tueries massives.
Il condamne les meurtres programmés des Congolais, victimes de l’incapacité du gouvernement central à les protéger et à les défendre, et victimes de la barbarie des auteurs de ces massacres systématiques qui ne peuvent porter un autre nom que celui de génocide.
Dans ce même communiqué de presse, L’Urec prend acte des Résolutions 1991, 2053, 2098 et 2147 du Conseil de Sécurité, et invite le gouvernement congolais et la Monusco à prendre des mesures concrètes pour déployer sans délai une Brigade d’intervention dans le Nord Kivu, dans les zones visées par ces assassins pour éradiquer toute forme de violence et d’abus des droits de l’homme, et mettre définitivement fin à ce carnage qui décime les forces vives du pays.
L’Urec pour un dialogue inclusif dans l’esprit de l’Accord-cadre d’ddis-Abeba
La Direction politique de l’Urec prend acte du remaniement ministériel opéré au sein du gouvernement, après plus d’un an à l’issue des concertations dites nationales. Mais elle constate que la mise en place de ce gouvernement est plus que cosmétique. Elle viole abusivement les clauses convenues, ne respecte pas l’équilibre entre provinces, et de ce fait, ne constitue pas un outil politique capable de garantir la cohésion nationale.
A cet égard, l’Urec privilégie la tenue d’un dialogue politique inclusif dans le respect du prescrit de l’Accord cadre d’Addis-Abeba.
Non au changement des règles du jeu à la veille des échéances électorales
Cette formation politique renouvelle son soutien à toutes les structures et formations politiques et à la société civile qui dénoncent toutes les tentatives de modifications des règles du jeu électoral et des textes fondamentaux tels que la constitution à la veille des échéances électorales cruciales.
Elle invite l’Union Africaine et la communauté internationale à user de toute leur influence pour juguler la crise politique et sécuritaire qui prévaut en République démocratique du Congo depuis 1960, et qui brise le rêve des pères de l’indépendance, celui de voir s’établir au cœur de l’Afrique un pays beau, fort et prospère.
A signaler que l’Urec et son président national, le professeur Oscar Kashala, suivent avec une attention soutenue l’évolution de la situation générale de la République démocratique du Congo (RDC).
Par Lefils Matady