Terreur au district urbain de la N’Sele, huit malfaiteurs de la pire espèce ont été mis hors d’état de nuire. Déjà à l’ouverture des investigations, les policiers sont tombés sur quelques noms qui circulaient sans détails précis. L’on a appris ensuite que cette bande alignait dans ses rangs, des noms comme « Ben Laden », « Saddam », « Jaguar », « A la seconde » et « Barcelone ». C’est dire qu’ils avaient affaire aux malfrats qui symbolisaient le banditisme urbain.
En scrutant les différents faits, les enquêteurs ont commencé à déceler des indices et à se faire une idée de la carrure de ces bandits. Le 10 juin 2014, Benoit Mapela Mankasi, demeurant sur avenue du Marché n° 82, quartier Talangai, est visité par la bande. Avec leurs armes, ces malfrats ont terrorisé les victimes et emporté des appareils électroménagers et des effets vestimentaires. En outre, ils ont arraché la somme de 370 dollars et de 130.000 FC. Comme si cela ne suffisait pas, ils ont violé un membre de cette famille.
Deux mois plus tard, le même groupe a fait irruption, dans la nuit du 15 août 2014, au domicile de Papy Kalonji Kabongo, domicilié sur avenue Bongisa n°12, dans le même quartier. Comme butins, ils se sont saisis de 370.000 FC, quelques appareils électroménagers, deux valises contenant des habits, ainsi que quatre chaises en plastique.
Au début du mois d’octobre 2014, ils ont signé des coups dans la même commune de N’Sele. Dans la nuit du 3 août 2014, vers 1 H 50’, la bande à « Ben Laden » a visité Baron Kayembe Kalenga, dans son appartement de l’avenue Muzeba n°3 au quartier Mpasa. Butin emporté : des appareils électroménagers et une montre bracelet de valeur. Après deux jours, « Ben Laden » et ses coéquipiers ont fait irruption dans la nuit du 5 octobre, sur avenue Kilenda n° 34, au quartier Ngina. C’est ici qu’ils ont emporté un groupe électrogène qui permettait à Chantal Milambu Bakwa Kufila de s’alimenter en courant électrique.
Peu avant la fin du mois, les malfaiteurs se sont signalés sur avenue Kibukila n°5, quartier Sicotra. Il était 2H30’ quand ces malfrats ont pénétré dans la maison de Mpia Weshanga, où ils ont emporté trois téléphones portables, un lot d’habits et la somme de 115.000 FC.
Sentant qu’ils avaient le vent en poupe au cours de leur périple criminel, les mêmes bandits ont perpétré un vol à main armée au domicile de Edgard Gerengbo Zeze. Comme d’habitude, ils étaient intéressés par les appareils électroménagers de la victime, notamment un deck de marque Sharp, un poste téléviseur de cette marque de 20 pouces, ainsi qu’un téléphone portable.
Juste après un jour de repos, on les a revus après sur avenue Wamba n° 5354, quartier Mpasa II. Il était minuit passé quand ces malfrats ont terrorisé Jérémie Vuvu Lubayi. L’homme ne s’est pas laissé intimider par des menaces de mort. L’un des bandits a tiré sur lui une balle qui l’a atteint à la jambe droite. Pendant qu’il se tordait de douleurs, les bandits n’ont arraché que quelques effets vestimentaires, un jet d’assiettes et un thermos. Dans cette nuit du 4 au 5 novembre 2014, Vuvu Lubayi a été acheminé à l’Hôpital sino-congolais de Ndjili au quartier 7.
Pour n’avoir pas amassé un butin consistant, le lendemain de ce coup, ils ont récidivé au domicile de Elysée Nsimba Kiladi sur avenue Bwetutunga n° 8, quartier Ngama. Dame chance ne leur souriait pas. Car ici, le butin trouvé sur place était maigre. Il s’agit de deux pièces wax, deux sacs de ciment, un pantalon, un téléphone portable et le montant de 35.500 FC. Avant de quitter le lieu, ils ont commis des actes de cruauté indicibles qui ont traumatisé la victime.
Des minutes plus tard, ils feront un crochet sur avenue Otonga n°8, à la résidence de Colette Mintaba Mukulu. Ici aussi, ils ne trouveront que des biens sans grande valeur et ont emporté un poste de radio X Bass, deux sacs à main et divers effets vestimentaires de la victime.
Et en dernier lieu, « Ben Laden » et ses acolytes ont signé un dernier vol à main armée doublé d’actes de cruauté, le 5 novembre 2014, sur avenue Carrière n°125, quartier Ngapama. Ils ont terrorisé Anne Bintu Mabiala et ses filles. Butin réalisé : dix pièces wax, 50.000 FC, deux téléphones portables et deux paires de chaussures de luxe. Ils ont pour clôturer ce forfait brutalisé deux filles de la victime.
Au bout des mois d’enquêtes, la bande est tombée dans les filets de la police. Ont été mis hors d’état de nuire, le chef de bande « Ben Laden » de son vrai nom, Batshabila Mosopi, habitant sur avenue Kole n°248, mairie de Kimbanseke, et Gaby Kabanga Senda, habitant sur avenue Olangi n° 88, quartier Talangai, qui servirait d’indicateur à la bande. Il n’était pas seul à jouer ce rôle, il était secondé par Zampe Kifuti Masua alias Soso Pembe, demeurant sur avenue Ludovic n° 35, quartier Mpasa I, à N’Sele.
Le spécialiste d’actes de cruauté sur les victimes a été désigné comme étant Numbi Eloka Joseph alias « Barcelone». Il se terrait sur avenue Ndjoku n°27, quartier CPK à Kimbanseke. Le fameux «Saddam» souvent cité parmi les bandits, n’était autre que le sous-commissaire Basadisa, très lié à l’adjudant de 1ère classe Lucien Senga Tshikala.
Les policiers ont également appréhendé le sinistre «Jaguar» Kabanga Jacques habitant sur avenue Maman Olangi n°88 et Kalamake Héritier autrement appelé «A la seconde», sans domicile fixe.
Aujourd’hui, les enquêteurs sont préoccupés par la reconstitution du palmarès des vols à main armée commis par «Ben Laden» et ses hommes à Nsele.